La 81e Assemblée générale annuelle de l’Association du transport aérien international (IATA) et le Sommet mondial du transport aérien (WATS) qui se tiennent à New Delhi, en Inde, du 1er au 3 juin 2025.
Quelque 1 700 participants participent aux évènements, dont des dirigeants de l’industrie aéronautique et du transport aérien, et des représentants de gouvernement. IndiGo est la compagnie aérienne hôte de cette 81e Assemblée générale. L’industrie aéronautique indienne emploie directement 369 700 personnes et génère 5,6 milliards de dollars de PIB de l’Inde. En incluant les retombées indirectes, induites et touristiques, le total s’élève à 7,7 millions d’emplois et 53,6 milliards de dollars de PIB (1,5 %).
« L’assemblée générale annuelle est toujours un moment pour l’industrie de réfléchir et de se regrouper face aux énormes forces économiques, géopolitiques et technologiques à venir », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA. « Je suis convaincu que ce rassemblement apportera de la valeur à nos parties prenantes et renforcera notre engagement en faveur du progrès et de la collaboration », a-t-il ajouté à la veille de l’Assemblée générale.
L’IATA, qui fédère quelque 350 compagnies représentant 80% du trafic aérien mondial, va mettre à jour lundi ses prévisions de rentabilité et de trafic aérien. En décembre, l’association avait dit tabler pour 2025 sur un record de 5,2 milliards de passagers, en hausse de 6,7% par rapport à 2024, déjà une année sans précédent. Elle voyait les compagnies aériennes engranger 36,6 milliards de dollars de bénéfice net cumulé, sur un chiffre d’affaires dépassant 1 000 milliards de dollars. Tout allait pour le mieux… jusqu’au retour de Donald Trump à la Maison blanche.
Inévitablement, les discussions porteront sur la guerre commerciale déclenchée par le Président américain, avec la menace des tarifs douaniers pour les avions. L’impact sur le secteur aérien est déjà palpable aux Etats-Unis. Depuis quelques mois, le marché du transport aérien nord-américain, qui représente 23% du trafic mondial, a commencé à se replier. Plusieurs compagnies aériennes nord-américaines ont prévenu qu’elles n’atteindraient pas leurs objectifs financiers.
L’IATA elle-même a noté « des signes de fragilité dans la confiance des consommateurs et des entreprises » aux Etats-Unis. Willie Walsh a déploré « une faiblesse persistante du marché intérieur américain et une chute brutale des voyages en classe supérieure en Amérique du Nord », contrastant avec le reste du monde, largement dans le vert depuis le début de l’année. Le retour du protectionnisme préconisé par Donald Trump met en danger le modèle des avionneurs Airbus et Boeing, dont les chaînes d’assemblage mobilisent des fournisseurs dans le monde entier. Leurs coûts risquent d’augmenter et d’affecter l’ensemble du secteur aérien. Côté voyageurs, les tensions entre Etats peuvent dissuader une partie de la clientèle, et les arrivées aux Etats-Unis seront scrutées de près cet été.
Bonne nouvelle tout de même pour les compagnies aériennes : la chute des cours du pétrole, conséquence d’un ralentissement anticipé de la croissance économique, leur permet d’envisager un allègement de centaines de millions de dollars de leur facture de carburant, qui représente entre un quart et un tiers de leurs coûts d’exploitation.

©Airbus
30 A359 ferme a commenté :
1 juin 2025 - 23 h 00 min
Indigo vient de faire une très belle commande lors l’assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA).
30 A359 ferme.
Donc avec la commande des 30 précédents, ça fait 60.
Il est question d’une commande ultérieure de 10 autres gros porteurs, Boeing ou Airbus ?