Madagascar est aujourd’hui une belle endormie, son potentiel touristique trop peu exploité. Avec sa riche biodiversité, des forêts tropicales aux eaux chaudes de l’Océan indien, l’île a tous les atouts pour redevenir une destination attractive.

Les voyages à Madagascar connaissent une reprise notable après la crise du Covid, avec 308 000 touristes étrangers en 2024, contre 260 000 en 2023, se rapprochant des niveaux de 2019 (480 000). Le pays ambitionne d’atteindre un million d’arrivées d’ici 2030, en misant notamment sur l’écotourisme. Malgré des défis, notamment le manque d’infrastructures et une connectivité limitée, les efforts pour attirer des voyageurs commencent à porter leurs fruits.

Seule les compagnies françaises Air France et Corsair desservent en vol direct Antananarivo, la capitale malgache. La compagnie tricolore assure six fréquences hebdomadaires sans escale entre Paris-Charles de Gaulle et l’aéroport Antananarivo-Ivato, avec un gros-porteur Boeing 777-200. Les vols d’Air France sont également proposés par Madagascar Airlines, en partage de codes. De son côté, Corsair opère deux vols directs (avec une escale technique à La Réunion) par semaine entre Paris-Orly et Antananarivo-Ivato, avec un gros-porteur Airbus A330neo. Pour les voyageurs au départ de province (et aussi de Bruxelles), les deux compagnies aériennes françaises proposent un service intermodal TGV Air pour se rendre à Madagascar, via une connectivité à Paris. Autre solution, opter pour une liaison avec une correspondance à La Réunion, département d’outre-mer, opérée par Air Austral. Ou une liaison avec une correspondance à Dubaï, opérée par Emirates, qui vient de passer de quatre à six fréquences hebdomadaires pour desservir Antananarivo.

Sur place, dans le cadre d’accord interligne avec Air France, Madagascar Airlines assure la connectivité aérienne domestique, avec des vols entre la capitale malgache et des dessertes locales dont Fort-Dauphin, Morondava et l’île Nosy Be, fréquentées par les touristes. Début 2024, la compagnie nationale malgache s’est engagée dans un plan de transformation baptisé « Phénix 2030 », qui passe par l’arrêt de ses lignes internationales et le recentrage sur ses lignes domestiques. Elle exploite aujourd’hui un réseau de 11 lignes domestiques avec cinq avions régionaux ATR 72.

Un visa est requis pour un Français souhaitant passer des vacances à Madagascar, mais son coût dépend de la durée du voyage. Il est gratuit pour un séjour inférieur à 15 jours, mais une taxe de 10 euros est à payer à l’arrivée. Il est en revanche payant pour un séjour dont la durée est supérieure : 35 euros pour 30 jours ; 40 euros pour 60 jours. La vie à Madagascar reste très abordable comparée aux standards occidentaux. Un repas dans un restaurant coûte entre 1 et 3 €, tandis qu’un restaurant haut de gamme à Antananarivo ou Nosy Be peut coûter 20 à 30 €. L’hébergement varie de 10 € pour une nuitée dans une auberge ou chez l’habitant jusqu’à une centaine d’euros dans un établissement de standard international.

Madagascar mise sur des partenariats, notamment avec les Emirats arabes unis, pour améliorer la connectivité aérienne et la construction de 11 500 chambres d’hôtel. Les événements comme l’International Tourism Fair Madagascar ou le Salon du Tourisme et du Développement Durable renforcent sa visibilité auprès des marchés anglophones et francophones. Sa participation à des salons internationaux, par exemple au FITUR 2025 à Madrid, soutient cette dynamique.

Cependant, des défis structurels freinent encore la reprise du tourisme malgache. La faiblesse des infrastructures, des routes impraticables à la saison des pluies (novembre-avril), des coupures récurrentes d’électricité et d’eau, complique les séjours touristiques. L’écosystème hôtelier nécessite des améliorations. La sécurité reste une préoccupation, avec des risques de vols à Antananarivo et d’attaques dans le sud, tandis que les soins médicaux limités et le paludisme exigent une vigilance accrue. Aussi, les voyageurs doivent planifier soigneusement leurs séjours, leurs circuits sur l’île, en évitant les déplacements nocturnes et en adoptant des précautions sanitaires.

Une fois ces consignes respectées, Madagascar s’offre pleinement aux visiteurs. Avec une superficie un peu plus grande que celle de la France, l’archipel abrite 5 % de la biodiversité mondiale et compte 90 % d’espèces endémiques, comme les lémuriens et les baobabs. Parmi les sites à ne pas manquer, le parc national de l’Isalo, avec ses canyons et ses piscines naturelles, l’allée des baobabs à Morondava, la « forêt de pierre » (pics de calcaire acérés) du Tsingy de Bemaraha, ou encore la forêt tropicale d’Andasibe, refuge des lémuriens. La culture malgache, mêlant influences africaines, indiennes et européennes, se valorise par ses traditions, sa musique et l’hospitalité de ses habitants. Enfin, pour la détente, les voyageurs peuvent profiter de l’archipel en se rendant sur les plages de l’île Nosy Be, pratiquer le snorkeling ou la plongée parmi des récifs coralliens, ou sur l’île Sainte-Marie, très prisée pour l’observation des baleines à bosse.

À Madagascar, aux lumières uniques, voyager ne se limite pas à parcourir un lieu. La destination se prête à une immersion sincère, loin des standards touristiques. Parmi les réceptifs sur place, Madagascar sur Mesure, membre de la communauté Bynativ, se démarque en organisant des voyages 100 % personnalisés au cœur de l’archipel. Son savoir-faire repose sur une équipe locale travaillant exclusivement sur mesure, selon la demande des visiteurs. Son statut de droit français offre toutes les garanties nécessaires. Madagascar sur Mesure du réseau Bynativ ne vend pas de billet d’avion pour Antananarivo, que le voyageur devra se procurer lui-même aux meilleures conditions. Par ailleurs, l’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM) fournit sur son site des informations concernant les sites, activités et régions, et organise également des visites guidées, comme des tours dans la capitale.

Madagascar, la belle endormie de l'Océan indien 1 Air Journal

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