Wizz Air a annoncé ce lundi la cessation de ses activités à Abou Dhabi et la suspension de tous ses vols locaux à partir de septembre, invoquant des difficultés opérationnelles et l’évolution géopolitique au Moyen-Orient.

La low cost hongroise a annoncé son recentrage sur ses principaux marchés d’Europe centrale et orientale, ainsi que sur des pays clés comme l’Autriche, l’Italie et le Royaume-Uni. L’aéroport international Zayed, dans la capitale émiratie, avec 28,8 millions de passagers en transit l’année dernière, est largement éclipsée par son voisin de Dubaï, d’où 92,3 millions de passagers y ont transité l’année dernière, ce qui en fait l’aéroport le plus performant au monde pour les vols internationaux.

Dans un communiqué, József Váradi, PDG de Wizz Air, a déclaré que la compagnie avait accompli « un parcours exceptionnel au Moyen-Orient ». Mais, a-t-il ajouté, « l’environnement opérationnel a considérablement changé. » « Les contraintes de la chaîne d’approvisionnement, l’instabilité géopolitique et l’accès limité au marché ont rendu de plus en plus difficile la réalisation de nos ambitions initiales. Bien que cette décision ait été difficile, elle est la bonne compte tenu des circonstances », a-t-il ajouté.

Wizz Air a déclaré que cette décision libérerait des ressources qui seraient redéployées vers « des régions présentant un plus grand potentiel de croissance et de rentabilité durables à long terme ». La filiale de Wizz Air à Abu Dhabi, créée en partenariat avec la société publique Abu Dhabi Developmental Holding Co., a été sa première opération hors d’Europe.

Au cours du dernier exercice, Wizz Air a enregistré une chute de 41,5 % de son bénéfice net par rapport à l’année précédente, passant de 365,9 millions d’euros (427,8 millions de dollars) à 213,9 millions d’euros (250 millions de dollars), malgré une hausse de 3,8 % de son chiffre d’affaires à 5,3 milliards d’euros (6,2 milliards de dollars).

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