Avec quelque 102 millions de visiteurs internationaux, la France a enregistré en 2024 une hausse de 2% par rapport à 2023, selon les données récoltées par l’ONU Tourisme. Paris, en particulier, a séduit les touristes grâce aux Jeux Olympiques.
L’Espagne talonne l’Hexagone avec 93,8 millions de visiteurs, soit 10 millions de plus qu’avant la pandémie. Les États-Unis complètent le podium avec 72,4 millions de visiteurs, un recul de 7 millions par rapport à 2019. Le reste du top 10 comprend la Turquie (60,6 millions), l’Italie (57,7 millions), le Mexique (45 millions), la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne (37,5 millions) et le Japon (36,9 millions). Le classement de la Chine et du Royaume-Uni est basé sur des estimations, les données pour 2024 relatives à ces deux pays n’ayant pas encore été publiées.
La France perd cependant sa position de leader en termes de recettes touristiques. En 2024, malgré plus de 100 millions de visiteurs étrangers, l’Hexagone chute au quatrième rang mondial, derrière l’Espagne, les États-Unis et la Chine. Toujours selon l’ONU Tourisme (ex-Organisation mondiale du tourisme des Nations-Unies), les recettes touristiques françaises se chiffrent à 71 milliards d’euros en 2024, bien loin des 126 milliards d’euros générés par l’Espagne.
Les touristes en France sont souvent de passage, avec des séjours plus courts et un pouvoir d’achat inférieur comparé à ceux qui choisissent l’Espagne. Ce phénomène réduit les dépenses globales, malgré l’afflux de visiteurs. En revanche, l’Espagne, avec son climat favorable et ses villes balnéaires, parvient à attirer un type de clientèle qui reste plus longtemps sur place et consomme davantage, notamment en termes d’hébergement, de restauration et de loisirs. En conséquence, la péninsule ibérique domine désormais le marché des recettes touristiques, un secteur crucial pour son économie.
Beaucoup de touristes ne font que transiter par la France. Par exemple, les vacanciers venant de Belgique, des Pays-Bas ou d’Allemagne, qui se dirigent ensuite vers l’Espagne ou l’Italie, ne génèrent pas de dépenses aussi élevées que ceux qui séjournent plus longtemps. Cette particularité géographique contraste avec d’autres destinations comme l’Espagne ou l’Italie, où les touristes restent plus longtemps et engendrent des dépenses plus importantes.
La durée moyenne des séjours touristiques en France est d’environ 3,3 nuitées par visiteur, contre 5,5 en Espagne. Cette différence en termes de durée de séjour et de consommation est déterminante pour les recettes, et met en lumière une faiblesse du modèle touristique français actuel.

Malaga @AJ
Ben Voyons a commenté :
19 juillet 2025 - 14 h 05 min
Le grand déclassement continue… je comprends les touristes qui restent de moins en moins longtemps en France: prix excessifs, sous capacité hôtelière (chasse aux B&B qui permettent aux hôtels de hausser leur tarif de façon honteuse), accueil médiocre, insécurité de plus en plus pregnante, dénaturation de certaines zones urbaines (ou non) avec des zones de non-droit où qui sont laissées à l’abandon de populations plus que douteuses et saleté (Paris étant le concentré de tout ce qui précède). On ne va pas parler des aéroports parisiens (et de leurs liaisons vers la capitale) qui réunissent également presque tous les défauts précités.
pompon a commenté :
20 juillet 2025 - 12 h 33 min
La France premiere destination… Un beau mensonge.
La france n’est qu’un hub de transit vers l’Italie, l’Espagne,le Portugal, la Grece et le Maghreb. Et la devise est : Moins depenser pendant le trajet.
La France est devenue une peripateticienne fardée comme une courtisane de la cours de Louis XIV, qui se réverait etre autre chose que ce qu’elle est, et qui est bien vue pour ce qu’elle est par le reste du monde.
Une prétention incroyable, qui fait beaucoup de bruit et d’agitation pour que l’on gratte pas trop le vernis de surface qui est de plus en plus mince.
Dugland a commenté :
20 juillet 2025 - 14 h 50 min
Le déclassement continue avec 2 pour cent d’augmentation ? C’est les chiffres de 2024… 2025 va être encore meilleur. Le service est mauvais en France. Il faut voyager un peu en Europe ou aux States pour voir qu’il est bien meilleur que dans beaucoup de pays. C’est pénible ces déclinistes qui voient tout en noir. Un plus, vous lancez de nombreuses infos sans donner aucun chiffre, donc ça ne vaut rien.
Bubu a commenté :
19 juillet 2025 - 16 h 20 min
Paris recule. Le milieu parianiste en rage, les autres, de très très loin nettement plus nombreux, y voyant là comme une punition divine, parce-que le Ciel commencerait à se lasser de cette ville qui se veut en toute simplicité la”plus belle ville du monde”,cette ville où l’on y trouve évidemment “la plus belle avenue du monde”…Paris est ville crâneuse et qui de tous temps s’est bâtie au détriment de la concurrence, et ça avec l’aide de l’Etat,un Etat bandit clairement sans égard pour la démocratie. Paris sera toujours Paris, claironne t’on dans le milieu fangeux des jacobino-centralo-parisianistes.Mais le cœur y est de moins en moins,car pour Paris on sent venir quelque chose qui pourrait ressembler à la fin.Les touristes commencent à se rendre compte de l’état d’esprit pourri et pitoyable de l’hautaine et vaine capitale française. On ne peut pas aimer une ville,même si elle est belle,qui constamment se montre au monde et qui déborde de mépris.
Dugland a commenté :
20 juillet 2025 - 14 h 52 min
Et les USA qui reculent de 7 millions de visiteurs vous en dites quoi ?
Trump contre Macron a commenté :
20 juillet 2025 - 20 h 05 min
Tous les pays ne peuvent pas avoir Donald Trump comme président… Il semble en effet que les effets de la présidence Américaine commencée en janvier dernier soient, sur le plan du tourisme, plus néfastes que bénéfiques, en particulier en raison de la désaffection des Canadiens, plus qu’agacés, voire angoissés, par les prétentions territoriales et économiques de leur grand voisin.
Le tourisme est très sensible à la géopolitique, mais pas seulement… Lorsque l’on voit comment aujourd’ hui, l’image de la France est écornée (qualité de l’ accueil touristique -en dehors des palaces- même si dans certains pays c’est pas mieux…), sentiment d’insécurité (parlez-en aux Japonais dévalisés sur les Champs-Elysées), à la laideur de nombre d’endroits (tout le pays n’est pas classé “plus beau village de France”), à la saleté urbaine, aux prix pratiqués (mais bon, à Rome, c’est pire), aux transports ferroviaires… disons… perfectibles, aux aéroports qui ne sont pas des modèles de fluidité et de confort, à la capacité de tous les professionnels du tourisme de parler une autre langue que le Français (mais là, c’est vrai, ailleurs c’est pas vraiment mieux, vive les traducteurs Google)…
Et nombre de ces remarques ne s’adressent pas qu’à la sempiternelle capitale. C’est bien connu : trop souvent, et dans de nombreux endroits de notre beau pays, le touriste est vu comme un volatile au plumage gris, plus communément appelé pigeon…
Ce pigeon peut donc tout naturellement avoir des envies d’ailleurs.
Et puis, pourquoi se focaliser chaque année sur le nombre de visiteurs, sachant que ce n’est qu’un critère parmi d’autres, les sommes quotidiennes dépensées par les touristes en étant un autre tout aussi important, ainsi que le nombre de nuitées…?
Il serait d’ailleurs très intéressant de poser cette question à tous les touristes qui traversent notre sol pour aller ailleurs, l’avion direct étant hors-sujet, bien sûr : si vous le pouviez, supprimeriez-vous les quelques jours de votre passage en France pour aller directement de Stockholm à Barcelone, de Londres à Athènes, de Berlin à Lisbonne, de Vienne à Malaga, de Birmingham à Florence ?
La France est perçue souvent comme un pays qui se montre trop sûr de lui, laissant transpirer un sentiment de supériorité, fier de ses réalisations, certain de ses multiples attraits… Il serait temps de redescendre sur terre, et de se poser les bonnes questions.
C’est bien connu, ce qui est difficile, ce n’est pas d’arriver au sommet, c’est d’y rester.
Gros a commenté :
20 juillet 2025 - 21 h 58 min
On en dit que c’est leur problème et pas le notre… et qu’il faut se comparer à ceux qui réussissent et non à ceux qui échouent !
fayçalair a commenté :
19 juillet 2025 - 16 h 26 min
tout est dit!!!!!!!!!!
Origin'air a commenté :
20 juillet 2025 - 9 h 18 min
Et on doit se réjouir ?
bouboule a commenté :
23 juillet 2025 - 10 h 54 min
Vive les JO 2024,bravo à Paris et à la France.Un monde fou en 2024 et pareil en 2025!!