Au deuxième trimestre 2025, l’aéroport de Toulouse-Blagnac enregistre un trafic en retrait, avec 2 060 438 passagers accueillis entre le 1er avril et le 30 juin, soit une diminution de 3,7% comparé à la même période en 2024.

Cette baisse s’explique en grande partie par la fermeture de la base easyJet début avril, qui a fortement impacté le début du programme été. Malgré ce recul, le trafic reste à 80% du niveau observé au deuxième trimestre 2019, avant la crise sanitaire.

Sur le plan international, 1 234 380 passagers ont transité par l’aéroport, représentant 60% du trafic total, en recul de 5% par rapport au deuxième trimestre 2024. Néanmoins, ce volume est proche de 98% du trafic de la même période en 2019.

À l’intérieur de l’espace Schengen, le trafic diminue de 4% par rapport à 2024 et reste inférieur de 7% par rapport à 2019. En revanche, les vols internationaux hors Schengen accusent une baisse plus marquée de 7% par rapport à 2024, mais affichent une progression notable de 10% par rapport à 2019, témoignant d’un regain d’attractivité vers des destinations lointaines.

Le trafic national s’établit à 826 058 passagers, soit 40% du total, en légère baisse de 2% par rapport à la même période en 2024. Paris, principale destination française, affiche une hausse de 3% et représente à lui seul 28% du trafic. En revanche, les liaisons transversales enregistrent un recul significatif de 12%, conséquence directe de la suppression des lignes vers Lille et Rennes par easyJet. En termes de reprise, Paris atteint 65% du trafic pré-pandémique de 2019, tandis que les vols transversaux peinent à remonter, avec seulement 58% de ce niveau.

Enfin, le fret et la poste traités à Toulouse-Blagnac s’élèvent à 7 692 tonnes, en baisse de 3% par rapport au deuxième trimestre 2024. Ce volume ne représente que 47% de celui observé en 2019, reflétant une activité logistique toujours affectée par les transformations du marché et une concurrence accrue.

Cette tendance à la baisse sur le deuxième trimestre illustre les défis auxquels est confronté l’aéroport de Toulouse-Blagnac, notamment la restructuration du réseau aérien suite à la fermeture d’une base majeure par easyJet le 29 mars dernier, même si la low cost continue d’assurer onze destinations au départ de Toulouse, dont la reprise de sa liaison vers Marrakech et Londres Gatwick Toutefois, la stabilité du trafic international hors Schengen laisse entrevoir des opportunités de redynamisation à moyen terme, notamment vers les destinations long-courriers.

Aéroport de Toulouse : un trafic en léger retrait sur le 2ème trimestre 2025 1 Air Journal

©Guillaume Serpault – ATB