L’image a de quoi surprendre : la délégation russe de Vladimir Poutine aurait dû régler son plein de carburant… en espèces, lors de son déplacement sur la base interarmées Elmendorf-Richardson, située à Anchorage, en Alaska pour le sommet avec Donald Trump. Une situation inhabituelle dans l’aviation internationale, où les transactions se font habituellement par réseaux bancaires ou accords de facturation inter-compagnies.
Selon le secrétaire d’État américain Marco Rubio, qui s’exprimait dimanche 17 août sur NBC, les sanctions occidentales interdisant aux banques russes d’accéder aux systèmes de paiement internationaux, notamment le système SWIFT, le réseau international de messagerie financière utilisé pour les transactions interbancaires transfrontalières, ce qui empêche toute transaction électronique classique. Résultat : pour ravitailler ses trois avions présidentiels, la Russie a dû sortir des valises de billets selon Marco Rubio.
Si le détail précis de la facture n’a pas été communiqué, une estimation à partir de la consommation standard des appareils gouvernementaux russes – comprenant notamment un Iliouchine Il-96 et deux avions d’escorte long-courriers – permet de mesurer l’ampleur du coût. Remplir les réservoirs de ces trois appareils nécessite environ 400 000 à 450 000 litres de kérosène au total, soit une dépense comprise entre 350 000 et 500 000 dollars selon le prix du carburant en Alaska. Un paiement en liquide de cette ampleur souligne à quel point les sanctions compliquent la logistique même des déplacements présidentiels.
Pour Marco Rubio, cette anecdote illustre de manière concrète l’effet des restrictions financières imposées depuis l’invasion de l’Ukraine : « Ils ne peuvent pas utiliser notre système bancaire », a-t-il déclaré. Toutefois, le secrétaire d’État a reconnu que, malgré leur poids symbolique et économique, ces mesures « n’ont pas changé le cours de la guerre ».
Au-delà de l’anecdote diplomatique, la scène rappelle que les batailles économiques et financières se jouent jusque sur le tarmac des aéroports. Pour la Russie, contrainte de payer son kérosène comme une petite compagnie aérienne privée mais en beaucoup plus massif, c’est un signe tangible de la pression internationale. Et pour les Occidentaux, c’est l’illustration que les sanctions, même si elles n’infléchissent pas encore la stratégie du Kremlin, grippent la mécanique de son appareil d’État jusque dans les ailes de ses avions présidentiels.

Pas si cool a commenté :
21 août 2025 - 14 h 27 min
Je rêve de voir 500’000 USD en billets…
La question est d’où vient ces 500’000 USD en cash !!
Est ce que les banques russes ont autant de Dollars dans leur réserve ?
Ce n’est pas fair play !! MAGA aurait pu offrir leur carburant .. à son meilleur ennemi.
inukshuk a commenté :
23 août 2025 - 18 h 09 min
@ Pas si cool: ce n’est pas son meilleur ennemi, c’est son maître. Donald est le canard laquais (lol) de Vlad qui le tient par les amygdales…
showmethemoney a commenté :
21 août 2025 - 20 h 12 min
y’avait pas moyen de faire escale dans un aéroport à l’extrême Est du pays, tanker full réservoir pour faire l’aller retour en Alaska sans prendre du kérosène aux US ?
Jaaz a commenté :
22 août 2025 - 0 h 21 min
Et on est priés de gober ça ?
Greg765 a commenté :
22 août 2025 - 11 h 43 min
La russie étant déconnectée de SWIFT comment voulez vous qu’ils paient autrement?
IL-96 a commenté :
23 août 2025 - 12 h 55 min
Non, et ça fait plaisir de voir que certains lecteurs de ce site n’avalent pas toutes les couleuvres de la propagande US.
Les Russes ont fait escale à Magadan lors de l’aller pour l’Alaska… officiellement pour permettre à Vladimir d’aller gérer certaines affaires sur place.
En pratique, ça leur a permis de refaire le plein pas cher comme les vulgaires avares qu’ils sont et d’éviter l’humiliation de devoir sortir les valises de cash.
Filoustyle a commenté :
22 août 2025 - 12 h 08 min
C’est ce que faisait l’armée Française avec ses Transal (Jambes courtes)en escale au Brésil ou autres en Afrique en mission spéciale elle avait des caisses de billets a bord pour le Kero.
supputation a commenté :
22 août 2025 - 14 h 03 min
le paiement du carburant en cash est peu fréquent mais parfois nécessaire , cela dit dans ce cas précis rien n’est précis , on parle de 350 000$ à 500 000$ pour 400 000 à 450 000 litres qui à priori est la capacité des réservoirs des trois avions russes mais qui sait combien de tonnes de kérozène ont réellement été avitaillées à Anchorage ? .. en fait tout ce qui semble être connu est le fait que les Russes ont payé cash leur avitaillement mais tout le reste n’est qu’une hypothèse .