Environnement : l’aéroport La Réunion-Roland Garros progresse sur la voie de la décarbonation

L’aéroport La Réunion-Roland Garros s’est vu décerner l’Airport Carbon Accreditation (ACA) de niveau 4+, l’un des plus hauts grades de ce programme mondial qui évalue les efforts des aéroports pour réduire leurs émissions de CO2 et, ainsi, lutter contre le réchauffement climatique.

À ce jour, seuls 74 des 636 aéroports engagés dans le programme ont atteint ce niveau d’accréditation 4+ à l’échelle mondiale. La Réunion-Roland Garros est le sixième en France et le deuxième dans la zone Afrique à l’obtenir. L’aéroport s’était engagé dans le programme en 2018, obtenu l’accréditation de niveau 2+ en 2019 puis celle de niveau 3+ l’année suivante. En 2023, la plateforme réunionnaise avait déjà réduit de moitié ses émissions (en tonnes équivalent carbone) par rapport à 2014, dans le périmètre de ses activités et de sa consommation d’électricité.

L’accréditation de niveau 4+ marque une nouvelle étape. La Réunion-Roland Garros s’engage désormais dans une stratégie de décarbonation à long terme, conforme à l’Accord de Paris, en impliquant ses partenaires dans cette dynamique. Un périmètre d’émissions beaucoup plus large est désormais pris en compte, incluant notamment la moitié de la consommation de carburant des avions desservant l’aéroport. La réduction des émissions générées par le trafic aérien représente donc un défi considérable.

L’ACA 4+ distingue les aéroports de niveau 4 qui, de surcroît, compensent leurs émissions résiduelles des scopes 1 et 2 en achetant des crédits carbone. La Réunion-Roland Garros a fait ce choix : pour compenser ses émissions, évaluées à 2 830 tonnes d’équivalent CO2 en 2024, il soutient un projet de réduction de la consommation de bois de cuisson à Madagascar ainsi qu’un projet de reboisement durable en Ouganda (plus de 50 000 euros ont été investis dans ces deux opérations en 2025 ). En outre, la plateforme réunionnaise s’est dotée de centrales photovoltaïques qui couvrent aujourd’hui près de 30% de ses besoins énergétiques.

Face au réchauffement climatique, la décarbonation de l’aviation devient une urgence. Les avions de ligne devront progressivement intégrer une part croissante de carburant durable (Sustainable Aviation Fuel, SAF) dans le kérosène afin d’atteindre l’objectif “zéro émission nette” fixé par l’Union européenne. L’aéroport La Réunion-Roland Garros se prépare, pour sa part, à adapter ses installations de stockage de carburant afin de pouvoir distribuer du SAF aux compagnies aériennes dès 2030.

@La Réunion-Roland Garros