Le 11 septembre 1968, la Caravelle d’Air France reliant Ajaccio à Nice sombrait au large de la Côte d’Azur, causant la mort des 95 personnes à bord. Ce crash aérien, l’un des plus marquants en France, a laissé derrière lui de nombreuses familles endeuillées et une série de questions sans réponse. Pendant plus d’un demi-siècle, l’origine exacte du drame est restée floue, alimentant controverses et suspicions.
La Caravelle du vol AF1611 avait décollé d’Ajaccio pour rejoindre Nice, avant de disparaître au-dessus de la Méditerranée, au large du Cap d’Antibes. Les autorités avançaient à l’époque des hypothèses techniques, notamment un incendie à bord, mais certains témoignages évoquent la possibilité d’une erreur militaire ou d’un tir accidentel, jamais confirmés par la justice. Dépourvus de preuves directes, de nombreux proches de victimes ont longtemps réclamé de nouvelles investigations.
En septembre 2025, la justice a finalement annoncé le lancement de recherches sous-marines sur l’épave de la Caravelle, attendues «d’ici la fin de l’année», rapporte Nice-Matin. Cette décision historique fait suite à un marathon judiciaire mené par les familles des victimes, déterminées à connaître la vérité. Les opérations, confiées à des spécialistes et visant à explorer l’épave à plus de 2 300 mètres de fond, pourraient lever le voile sur les circonstances exactes du crash, 57 ans après les faits.
Une «campagne de trois jours sur la zone identifiée de 8 km2 devrait être menée d’ici la fin de l’année 2025 dans le but de localiser les débris de l’épave de la Caravelle et, le cas échéant, de réaliser des photographies sous-marines», ont annoncé les avocats des familles des victimes, cités par Nice-Matin. Et «en cas d’échec de ces opérations ou d’impossibilité de retrouver les débris, la seconde option pourrait être mise en œuvre à la mi-2026, consistant en des opérations réalisées sur une zone plus large et à l’aide d’importants moyens techniques».
Les familles des victimes saluent cette «avancée décisive», espérant que les nouvelles investigations permettront de reconnaître, voire de regretter, une éventuelle erreur humaine ou militaire. Après des décennies d’attente et de doutes, ce nouvel acte judiciaire est perçu comme une étape importante vers la transparence et la mémoire des disparus.

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julien31 a commenté :
7 septembre 2025 - 11 h 51 min
la justice française ! lol , mdr …
Dugland a commenté :
8 septembre 2025 - 8 h 50 min
Belle argumentation… Vous préférez la justice russe, iranienne ou chinoise ?
Monde libre... a commenté :
8 septembre 2025 - 17 h 00 min
Nous préférons en effet les exemples des vols :
– Iran Air 655 pour lequel le monde occidental en chef brille de stalinisme
– KAL 007 dont le doux crétin disait “les passagers sont en bonne santé, ils sont chez eux avec leurs familles”
Les russe, iranien ou chinois sont loins du compte et ont de la marge pour se mettre à niveau de la russophobie, iranophobie et cinophobie dont vous êtes le produit mais nous gardons espoir car vous avez mis de côté la turcophobie car la propagande n’a pas laissé de trace sur votre mémoire moyen/long terme.
Ah Bon ? a commenté :
7 septembre 2025 - 14 h 38 min
De quoi laisser de “l’espoir” aux familles des victimes chinoises du crash du China Eastern 5735 du 21 mars 2022 ?
atplhkt a commenté :
7 septembre 2025 - 20 h 48 min
Voici le lien vers le rapport technique officiel (B.E.A) publié en 1972.
https://bea.aero/fileadmin/documents/docspa/1968/f-hb680911/pdf/f-hb680911_05.pdf
Dans les faits (avérés et incontestés) il n’y a pas eu (tout au moins) d’explosion en vol puisque l’équipage a conversé en VHF avec le Centre de Contrôle Régional d’Aix (C.C.R AIX) puis le Contrôle d’approche de Nice (A.P.P NICE) suivant transcriptions en Annexe 4 (pages 17 et 18) du rapport (pour mémoire les échanges V.H.F sont enregistrés au sol et conservés évidemment en cas d’incident ou d’accident).
A 09.30.20 l’appareil transmet « Nice Hôtel bravo … on a des ennuis … vous pouvez nous faire une approche directe … », les échanges se poursuivent. A 09.31.41 « Nous demandons atterrissage à Nice … Où vous voulez » puis à 09.31.46 « Nous avons le feu à bord. Nous demandons atterrissage d’urgence ». A 09.32.02 « nous sommes en vue du sol. Bonne visibilité ». A 09.32.28 « (Rien à faire) on va se crasher si ça continue » (ce sera le dernier message).
Donc les échanges avec le « sol » ont duré plus de deux minutes depuis l’instant où l’appareil a transmis « On a des ennuis ».
Par ailleurs (voir rapport précité) il y a eu dans les années qui ont suivi le drame deux campagnes de recherche des débris en mer qui ont permis de remonter (et d’analyser) certaines parties (et pièces) de l’appareil (voir Annexe 5 du rapport).
Quel que soit le ressenti, ou les convictions, que chacun peut avoir sur ce drame, la durée d’échanges V.H.F de quelques deux minutes ne peut être ignorée.
Il faut espérer (avec les moyens technologiques de 2025) que la nouvelle campagne de recherche de débris (la troisième) 57 ans après le crash ( ! ) apporte une confirmation ou infirmation de l’origine de cette catastrophe.
SALLES a commenté :
8 septembre 2025 - 10 h 22 min
Où est passé le message secret défense qui transitait par la station hertzienne au Mont Agel, qui rendait compte à la haute hiérarchie militaire parisienne qu’un avion de ligne venait d’être touché par erreur en plein vol ? J’ai eu cette information en 1979, d’un collègue de travail qui avait été invité à la station par un de ses camarades, et ce mécano hertzien lui a montré qu’il pouvait tirer le trafic et c’est ainsi qu’ils sont tombés sur ce message. Naturellement ils n’ont pas répandu cette information, pas plus que mois quand je l’ai su. Le rapport de la conférences AGARD (Advisory Group for Aerospace Research and Development, qui a traité du feu à bord des aéronefs, a un chapitre important relatif au cas de la caravelle Ajaccio-Nice : la conclusion : le feu a pris au niveau des toilettes sans pouvoir préciser la cause, hypothèses formulées : feu du chauffe eau électrique (cas fatal à un avion de la Varig crashé en vallée de Chevreuse), percussion par un missile, ou autre cause inconnue. Les essais ultérieurs ont permis de découvrir que les fumées sont remontées par le chemin de câble jusqu’au cockpit : inhalation mortelle en 1 minute. Les glaces latérales ouvertes pour faire entrer l’air à cause de la fumée. La campagne de repêchage avait duré 7 années, mais il manque effectivement des morceaux.
Voici le lien vers le rapport technique officiel (B.E.A) publié en 1972.
https://bea.aero/fileadmin/documents/docspa/1968/f-hb680911/pdf/f-hb680911_05.pdf