Un incident grave a été évité lundi matin 8 septembre à l’aéroport de Bâle-Mulhouse, rapporte 24heures.ch : un Airbus A320 d’easyJet à destination de Majorque a dû interrompre son décollage après l’instruction des contrôleurs aériens. Il s’avère qu’un autre appareil n’appartenant pas à la compagnie se trouvait sur la piste.
Peu après 10 heures, l’avion engagé pour le décollage depuis l’EuroAirport roulait déjà à plus de 200 km/h lorsqu’il a reçu l’ordre de stopper sa manœuvre. Selon les données de Flightradar24, l’autre appareil, également un A320, se trouvait à environ 700 mètres d’altitude et descendait à une vitesse de près de 280 km/h — correspondant aux paramètres normaux d’atterrissage. Il serait même descendu jusqu’à 335 mètres d’altitude, soit seulement 65 mètres au-dessus du niveau de l’aéroport.
Après ce croisement particulièrement critique, l’avion arrivant de Budapest a repris de l’altitude, effectué un détour au-dessus d’Allschwil et de Mulhouse, avant de revenir se poser en toute sécurité. Quant au vol EasyJet vers Majorque, il a pu décoller avec une heure de retard.
Les circonstances exactes de l’incident restent à éclaircir.
Actualisation (18h le 11-09-2025) : La low cost a réagi auprès d’Air Journal, précisant au passage certaines informations qui s’avéraient erronées : « easyJet confirme que le 8 septembre, le vol EJU7272 reliant Bâle à Palma de Majorque est revenu à son point de départ avant le décollage, conformément aux instructions du contrôle aérien, en raison de la présence d’un autre avion, n’appartenant pas à la compagnie, sur la piste. La sécurité des personnes à bord n’a à aucun moment été compromise. Après avoir obtenu l’autorisation de la tour de contrôle, le commandant de bord a procédé à un décollage de routine et le vol s’est poursuivi normalement jusqu’à sa destination finale. La sécurité de nos passagers et de nos équipages constitue toujours la priorité absolue d’easyJet. Notre flotte est exploitée dans le strict respect de toutes les normes et directives de sécurité établies par les constructeurs et les autorités compétentes. Nous tenons à présenter nos excuses à nos passagers pour le retard et la gêne occasionnée. »
Cet évènement va faire l’objet d’une enquête des autorités françaises de l’aviation civile. Ce nouvel épisode intervient alors que l’aéroport de Bâle-Mulhouse traverse une pénurie aiguë de contrôleurs aériens, déjà documentée par le quotidien bâlois bz Basel. D’après les données reprises par 24heures.ch, un poste sur cinq était encore vacant cet été, accentuant retards et tensions opérationnelles.

GVA1112 a commenté :
11 septembre 2025 - 7 h 21 min
Aider moi à comprendre ??
On arrête un avion en phase de décollage pour qu’un autre se pose …. et on demande à celui qui en vol de faire une reprise de vol, arrêter sa phase finale ??
Ok, on sait que celui qui doit freiner d’urgence pourrait être immobilisé sur la piste pour incendie des freins, roues éclatées, … !!
Alors, celui qui en vol n’aurait plus eu de choix que d’aller à Zurich ou Strasbourg se poser ??
Aider moi à comprendre ce choix ??
Dernière question ?
Est ce que ce sont des contrôleurs aériens français ??
Ramada a commenté :
11 septembre 2025 - 11 h 04 min
Oui des français en djellaba
Lio a commenté :
11 septembre 2025 - 12 h 21 min
Bonjour,
Lisez mes explications, si elles apparaissent.
Rassurez vous, ce qu’il s’est passé est procedure normale quand un avion déjà autorisé à décoller reste trop longtemps sur la piste, et qu’un autre est près à se poser.
Le contrôleur ne pourra pas garantir la piste vide à cet avion.
Donc il lui fait remettre les gaz.
Et pour garantir la sécurité, pour ne pas avoir un avion au décollage qui monte, sous un avion qui remet les gaz, ce qui serait dangereux, le contrôleur annule le décollage.
Comme l’a dit la compagnie, les passagers n’ont jamais été en danger, et contrairement à ce que dit le titre alarmiste. Il n’y a jamais eu un risque de collision.
Ou alors, il y a des milliers de risques de collisions tous les jours, à chaque fois qu’un avion décolle et qu’un autre atterrit.
De même. Il y a des milliards de risques de collisions tous les jours sur la route, si la voiture qui roule en sens inverse sur l’autre voie décide d’en changer.
Ou si la voiture au feu rouge décide de passer.
Celbe a commenté :
22 septembre 2025 - 16 h 46 min
Excellente explication !
Askell a commenté :
11 septembre 2025 - 11 h 32 min
Non, vous avez mal compris. Un avion était au départ et un autre arrivait. Le contrôleur (français) a probablement estimé qu’il y avait l’espacement suffisant pour permettre les deux manoeuvres successivement. Mais, je suppose que l’avion au décollage a pris un peu plus de temps pour débuter son accélération que ce que le contrôleur avait estimé. Il lui est apparu que, en cas de remise de gaz du 2ème avion, les deux avions seraient en l’air avec une distance entre les deux trop courte. Il a donc interrompu le décollage et l’autre appareil a interrompu son approche.
On n’en est évidemment pas à “une collision évitée de justesse”.
GVA1112 a commenté :
12 septembre 2025 - 7 h 45 min
Voilà des réponses utiles.
Merci Messieurs.