La piste 1 de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle fait l’objet d’une rénovation intégrale, une première depuis sa mise en service en 1974.
Le chantier, confié à Colas, filiale du groupe Bouygues spécialisée dans les infrastructures de transport, mobilise 550 personnes et doit s’achever à la mi-novembre pour une réouverture envisagée début décembre, sans impact notable sur le trafic aérien.
Longue de 4,2 km et large de 45 m, la piste 1 (09R/27L) est essentiellement utilisée pour les décollages, notamment vers l’Amérique du Nord. Si elle avait déjà bénéficié de travaux partiels, elle n’avait jamais connu de réhabilitation complète depuis l’ouverture de l’aéroport en 1974. Cette opération, évaluée à une centaine de millions d’euros par ADP, inclut l’enlèvement de 70 cm de matériaux sur toute sa surface et un reprofilage pour mise en conformité. Elle doit garantir l’accueil des avions pour les seize prochaines années sans nouvelle intervention lourde.
En parallèle, les taxiways qui n’ont pas encore été réhabilités dans les travaux des années précédentes (2022 et 2023) et desservant la piste -la piste 1 en compte 23- sont rénovés ou reconstruits, prolongeant leur durée de vie de 10 à 20 ans selon les matériaux utilisés. Ces taxiways permettent majoritairement de quitter la piste et de rejoindre les terminaux pour les arrivées, ou de rejoindre la piste pour les départs. Cette réhabilitation leur permettra d’accueillir des aéronefs pendant au moins 20 années supplémentaires pour les taxiways en béton et 10 ans pour les enrobés. Un système de récupération des eaux de ruissellement est également installé. ADP profite du chantier pour mutualiser certaines opérations sur des voies de circulation voisines.
Colas met en avant une approche durable : 76% des 259 000 tonnes de matériaux extraits ont été réemployées sur place, réduisant de moitié les émissions de CO₂ liées au projet. Des capteurs sont par ailleurs intégrés sous la piste pour en analyser le comportement lors du passage des avions.
La fermeture temporaire de la piste n’a pas perturbé le trafic, les vols étant redéployés vers la piste 3 parallèle, exploitée en « mode banalisé » pour accueillir à la fois décollages et atterrissages. L’impact global reste limité, avec un report estimé à moins de 10% vers le doublet sud (pistes 2 et 4).
La piste 1 (09R/27L) a été mise en service en 1974 ; elle a été construite en deux temps : une première partie en 1973, puis une extension à l’Est en 1999.
Le groupe ADP a annoncé que d’autres pistes suivront : en 2026 à Orly, puis en 2027 avec la piste 2 de Roissy.

GVA1112 a commenté :
18 septembre 2025 - 15 h 42 min
Une phrase dit que la piste 3 sera exploitée en “mode banalisée”, c’est dire utilisable tant pour les décollages que pour les atterrissages.
Est ce que ce n’est pas TOUS les jours, qu’elle est en “mode banalisée” ?
Laurent E a commenté :
18 septembre 2025 - 18 h 22 min
Bonjour,
Deux pistes de Roissy, les plus courtes -2700 métres-( 09L/27R et 08R/26L) qui sont aussi les pistes extérieures sont utilisées pour les atterrissages.
Les intérieures mesurent environ 4200 mètres et servent aux décollages ( 09R/27L et 08L/26R)
Grinch' a commenté :
18 septembre 2025 - 19 h 03 min
Je ne suis pas spécialiste du sujet, mais il me semble que non : chaque doublet de pistes est utilisé quotidiennement avec une piste pour les décollages et une pour les atterrissages, ce qui permet d’avoir deux atterrissages et deux décollages simultanés.
C’est d’ailleurs la même chose à Lyon Saint-Exupéry où je travaille, la configuration classique au quotidien étant la piste la plus longue utilisée pour les décollages et la plus courte pour les atterrissages.