Ryanair, la première compagnie aérienne à bas coûts d’Europe, a élevé la voix contre l’Autorité des aéroports d’Israël (IAA), dénonçant un système d’attribution des créneaux horaires défavorable, qui, selon elle, l’empêche « d’opérer de manière planifiée et rentable ».
La reprise des liaisons de Ryanair vers Israël, prévue pour la fin du mois prochain, apparaît désormais compromise. Dans une lettre adressée récemment au directeur général de l’IAA, Sharon Kedmi, le PDG de Ryanair, Eddie Wilson, réclame le rétablissement de créneaux utilisés avant la suspension des vols liée à la guerre à Gaza. « La politique actuelle ne permet pas aux compagnies aériennes de planifier des opérations profitables », affirme Eddie Wilson, PDG de Ryanair, avant de brandir la menace claire : Ryanair annulera l’ensemble de son programme hiver et été entre l’Europe et Israël, si ces créneaux lui sont refusés au 30 septembre, redéployant ses avions vers d’autres marchés.
L’IAA a rejeté cette injonction, rappelant que « Ryanair est traitée de manière transparente et équitable, conformément aux recommandations internationales du Worldwide Airport Slot Guidelines (WASG) ». L’autorité a également précisé que d’autres majors, comme British Airways, American Airlines ou easyJet, ont également été contraintes de céder des créneaux pour l’été 2026 après avoir manqué aux critères établis. Elle souligne enfin qu’elle « ne cède pas aux pressions ni menaces ».
Un contexte instable, entre sécurité et marché aérien
Pour comprendre cet affrontement, il faut rappeler les règles qui régissent la gestion des créneaux horaires à l’échelle mondiale. Les « slots » donnent à une compagnie le droit d’utiliser une plage horaire donnée pour un décollage ou un atterrissage. Selon la règle dite « 80/20 », une compagnie conserve automatiquement ses slots pour la saison suivante si elle les a utilisé à au moins 80 % lors de la période précédente (règle adoptée à l’échelle internationale via le WASG).
Cependant, la guerre à Gaza a bouleversé cette mécanique habituelle. Jusqu’à récemment, Israël maintenait une politique temporairement souple, permettant aux compagnies étrangères, même inactives, de conserver leurs créneaux, afin d’éviter un retrait durable du marché. Désormais, l’IAA a mis fin à cette tolérance : seules les compagnies qui reprennent effectivement leurs vols préserveront leurs droits.
Face à ces nouvelles exigences, Ryanair n’a pas repris ses vols malgré des phases d’apaisement. Il y a à peine deux semaines, Ryanair envisageait même de se retirer durablement du marché israélien, selon le patron du groupe low cost Michael O’Leary, dénonçant les conditions imposées par les autorités aéroportuaires locales.
Finalement, la puissante low cost européenne s’est vue retirer ses créneaux, ce qu’elle conteste vivement. Il faut dire que la compagnie irlandaise, reconnue pour sa flexibilité commerciale, est coutumière des ajustements de plans de vols en réponse à des critères économiques ou sécuritaires. Sur les deux dernières années, sa desserte d’Israël a été suspendue à maintes reprises, quitte à prolonger les interruptions même lors de périodes de calme relatif.

Yoann a commenté :
29 septembre 2025 - 10 h 58 min
Pour une fois, je suis totalement en phase avec la prise de position de Ryanair… En même temps, qui a encore envie de se rendre en Israël ?
Mamadou DIALLO a commenté :
29 septembre 2025 - 17 h 32 min
Moi. Très beau pays, riche en culture et en architecture.
Je me passerai avec plaisir de la compagnie des racistes pro-islamistes dans l’avion. Ils préfèrent aller faire leur shopping chez les esclavagistes bling-bling du Golfe qui voilent les femmes: grand bien leur fasse !
JazzyJaaz a commenté :
29 septembre 2025 - 18 h 51 min
Ouais bof…en matière de racisme, c’est pas comme si ce pays ne se distinguait pas par la pratique d’un apartheid reconnu, n’est-ce pas? sans parler du reste…donc à part pour attirer les bi-nationaux (et encore, pour beaucoup d’entre eux, ils préfèrent rester bien au chaud en France ) , la mission de l’office de tourisme local s’avère pour le moins compliqué…
Hbf a commenté :
29 septembre 2025 - 19 h 01 min
Et bien vas-y ils aiment les gens de couleur là bas, il n’y a qu’à voir ce qu’ils ont fait avec les juifs venus d’Ethiopie et leurs injections de Depro Provera…. À part ça oui le pays est beau à voir malgré le fait que ce soit majoritairement un territoire occupé….
Lady Gaga a commenté :
29 septembre 2025 - 12 h 21 min
Qui a envie de se rendre en Israel? Peut être des gens qui ont la famille, ou pour du tourisme, Jerusalem, le Saint Sepulcre, le mur des lamentations, Tel Aviv ses plages sa jeunesse, la Mer morte…
Il y a aussi des israeliens qui peuvent aussi avoir envie de voyager.
adolfnetanhya a commenté :
29 septembre 2025 - 16 h 17 min
Gaza , sa Riviéra , la Cisjordanie annexée …
Zeph a commenté :
30 septembre 2025 - 7 h 26 min
Libérée pas annexée. N’ayez pas la mémoire courte et remontez les siècles. Regardez qui était en Judée et samarie dans l’antiquité avant d’en être chassés
JazzyJaaz a commenté :
30 septembre 2025 - 9 h 28 min
“N’ayez pas la mémoire courte, remontez les siècles, regardez qui étaient en Judée”… Merci pour ce fou rire…quel talent…
Pour revenir au sérieux, vous serait-il possible de nous communiquer quelques spécimens de titres de propriété d’il y a 2-3000 ans SVP? Merci par avance
Freddoo a commenté :
29 septembre 2025 - 14 h 28 min
N’oublions pas que Ryanair aime faire beaucoup de bruit et menacer de se retirer est monnaie courante. Il est toujours victime et l’économie locale n’a rien compris.
D’autres acteurs aériens peuvent prendre sa place…
Jean Neymar a commenté :
29 septembre 2025 - 15 h 23 min
Encore et toujours une opération de communication et chantage pour obtenir ce qu’ils veulent. Discuter et négocier avec Ryanair est impossible. Ils faut accepter ce qu’ils veulent sinon ils partent.
Ah Bon ? a commenté :
29 septembre 2025 - 19 h 23 min
Ryanair qui se plaint de l’instabilité de ses partenaires…
C’est le roquefort qui dit au camembert…