Wizz Air a confirmé son implantation comme première compagnie aérienne étrangère à Tel Aviv, profitant du retrait de Ryanair qui suspend ses vols vers Israël pour une durée indéterminée.

Après avoir mis fin à ses opérations à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis (EAU) faute de demande et en raison de multiples obstacles opérationnels et géopolitiques, la low cost hongroise tente désormais un pari sur le marché israélien, notamment après le cessez-le-feu signé entre Israël et le Hamas, qui rouvre des perspectives pour le secteur touristique.

La spécialiste des vols low cost en Europe centrale et orientale a décidé d’accélérer son retour à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, en lançant ses vols dès août 2025 et en préparant l’ouverture d’une base opérationnelle en 2026. Elle ambitionne de positionner plusieurs avions en permanence sur place et d’opérer jusqu’à plusieurs dizaines de vols quotidiens vers plus de 60 destinations européennes, ce qui ferait d’elle la première compagnie aérienne étrangère, face aux compagnies aériennes israéliennes locales, El Al, Israir et Arkia.​

Retrait de Ryanair et contexte de marché
Après un essai non concluant à Abu Dhabi, qui demeure marqué par une demande insuffisante, des problèmes techniques liés au climat, des risques géopolitiques et la forte concurrence locale, Wizz Air a recentré ses efforts sur ses marchés historiques d’Europe, et désormais entre autres en Israël. Ryanair pour sa part a suspendu tous ses vols vers Tel Aviv, invoquant des difficultés à obtenir ses créneaux horaires auprès de l’aéroport Ben Gourion et le manque de garanties sur les redevances aéroportuaires au terminal 1, dédié aux vols low-cost. La low cost irlandaise indique qu’elle ne reviendra pas sans visibilité sur ses opérations, créant un vide concurrentiel que Wizz Air exploite pour renforcer sa présence.​

L’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, officialisé début octobre 2025, relance l’espoir d’une reprise du tourisme dans la région, fortement perturbé depuis deux ans par le conflit. Si les compagnies aériennes israéliennes, dont El Al, contestent l’ouverture de la base de Wizz Air qu’elles jugent problématique pour leurs activités, le gouvernement israélien voit en Wizz Air un espoir de relancer l’activité touristique, favorisée par la promesse de tarifs attractifs, alors que la concurrence internationale peine à revenir.

Wizz Air s’installe à Tel Aviv, en ouvrant une base pour desservir 60 destinations en 2026 1 Air Journal

Tel Aviv @AJ