Volotea confirme son dynamisme en Espagne en profitant du retrait progressif de Ryanair dans plusieurs aéroports régionaux dans la péninsule ibérique. Dans un contexte touristique espagnol en plein essor, elle entend asseoir sa position comme un acteur majeur du transport aérien en Méditerranée.
Face au retrait progressif de Ryanair de plusieurs aéroports régionaux en Espagne, Volotea saisit l’opportunité pour renforcer sa présence et étendre son réseau. La low cost espagnole, déjà bien implantée sur le marché espagnol, a annoncé une augmentation significative de ses fréquences et l’ouverture de nouvelles liaisons pour combler le vide laissé par sa concurrente irlandaise. Elle prévoit d’augmenter sa capacité au sein du réseau des aéroports espagnols du gestionnaire Aena de 16,4% en 2026, pour atteindre ainsi 4,2 millions de sièges, conséquence directe de la reprise des routes abandonnées par Ryanair.
Volotea renforcera particulièrement sa présence sur des aéroports régionaux affectés par les ajustements de Ryanair, tels que Asturias et Vitoria, a confirmé son PDG, Carlos Muñoz. Elle étudie aussi des opportunités d’expansion dans d’autres aéroports comme Saragosse, Santander et Jerez, où elle est déjà présente.
Un nombre record de touristes cet été
Cette expansion s’inscrit dans un contexte favorable pour Volotea, qui a su accompagner l’envolée du tourisme espagnol. Le pays a enregistré un record historique cet été 2025 en accueillant 22,3 millions de visiteurs étrangers sur les mois de juillet et août, selon l’Institut national de statistiques (INE). Ce chiffre dépasse le précédent record de 21,8 millions en 2024. Les Britanniques sont les touristes les plus nombreux, suivis des Français puis des Allemands. Sur l’ensemble des huit premiers mois de 2025, le pays a reçu 66,8 millions de touristes étrangers, soit une progression de 3,9% par rapport à 2024.
A l’échelle européenne, Volotea projette un total de près de 14 millions de sièges proposés en 2026, dont une part significative en Espagne où la montée en puissance se poursuit. Cette stratégie s’inscrit dans la volonté d’asseoir sa position comme spécialiste des liaisons entre villes moyennes et capitales régionales, notamment en Méditerranée, un marché clé pour sa croissance future. Ce développement est toutefois limité par la disponibilité restreinte d’appareils, la low cost exploitant une flotte monocouloir 100% Airbus qui reste soumise aux contraintes de la chaîne d’approvisionnement de l’avionneur européen. Cela freine momentanément sa cadence d’expansion, malgré une demande soutenue.
Résultats financiers en forte progression
Sur le plan financier, Volotea clôturera l’année 2025 avec un chiffre d’affaires record proche de 840 millions d’euros, soit une croissance de 4% par rapport à 2024, selon Carlos Muñoz. Le résultat brut d’exploitation (EBITDA) devrait dépasser les 190 millions d’euros, en hausse de 29%, tandis que le résultat d’exploitation (EBIT) est attendu entre 70 et 80 millions d’euros, soit plus du double des 33,5 millions enregistrés l’année précédente. Ces résultats témoignent de la bonne santé économique de la compagnie et de sa capacité à générer une croissance rentable.
Par ailleurs, Volotea continue de renforcer sa structure financière : après une première augmentation de capital de 46 millions d’euros en 2024, une seconde injection de 10 millions a été réalisée en septembre 2025, principalement soutenue par la compagnie aérienne grecque Aegean Airlines, qui détient désormais environ 20% du capital de Volotea.

@AJ
Pierre a commenté :
19 octobre 2025 - 8 h 49 min
Ils n’achetent que des avions de seconde main jusqu’ici…..
Donc leur flotte est vieillissante ….
Shôgun a commenté :
19 octobre 2025 - 12 h 49 min
C’est toujours mieux que les vieux Boeing 717-200 qu’ils faisaient voler entre 2012 et la crise du Covid. 😉
inukshuk a commenté :
20 octobre 2025 - 9 h 24 min
@Shôgun:
Les vieilles pétoires 717-200 (151ème remouture de DC9, lui-même copie de Caravelle) avaient l’avantage d’être disponibles sur le marché (à part aux USA plus personne n’en voulait) à des tarifs sans concurrence (20K$/mois!). Donc le risque pour les débuts était très mesuré, et la clientèle sur ces nouvelles lignes ne s’en souciait pas trop. Inconvénient… la dispo technique qui a été bien chaotique aux débuts, ajouté à une organisation bordélique style auberge espagnole pour pallier.
Mais ils ont plutôt bien pris le virage en passant au A319 puis A320.
Aujourd’hui j’ai l’impression qu’ils se régalent avec le retrait de MOL sur une zone qu’ils connaissent bien.
Pierre a commenté :
19 octobre 2025 - 16 h 01 min
Il est où le problème d’acheter des avions de seconde mains ?? Dès que la sécurité est assurée qu’ils sont entretenus c’est le principal. Il y’a bien trop d’avions qui croupissent dans les déserts de Mojaves et a Terruel, ainsi qu’à Tarbes.
A un moment donné on ne peut pas non plus faire du consumering avec les avions. Des avions d’à peine 10 ans, tels que les 380, des 320-321 etc sont détruits parce que ne répondent plus aux critères aux standards en vigueur !!!
Ils peuvent voler encore 20-30ans dès lors qu’ils passent toutes les checks
Nico a commenté :
19 octobre 2025 - 12 h 10 min
C’est a cause de ce genre de compagnie que les taxes ne baissent pas. Aucune solidarité. Toutes les compagnies devraient dénoncer les taxes qui augmentent sans cesse au lieu de récupérer les créneau d’une qui part a cause de ça. C’est pathétique
inukshuk a commenté :
20 octobre 2025 - 9 h 15 min
@Nico: ????
1. Quel rapport?
2. Qu’appelez-vous “taxes”? Il existe une telle confusion dans l’esprit de bien des intervenants sur ces lignes entre “redevances” et “taxes”, MOL s’étant fait le chantre de cet amalgame visant à induire le consommateur en erreur et faire oublier ses propres extorsions d’argent…
Ah Bon ? a commenté :
20 octobre 2025 - 11 h 37 min
C’est grace à ce genre de compagnies que les contribuables sont épargnés, puisque les REDEVANCES couvrent les frais d’exploitation (voire permettent des bénéfices pour investir dans les infrastructures)
Pour être clair: c’est le PASSAGER qui paie un prix (plus juste): quoi de plus juste…
autrement dit: si vous ne prenez pas l’avion vous ne payez pas…
Ah Bon ? a commenté :
19 octobre 2025 - 21 h 32 min
Quel altruisme de la part de Ryanair: ouvrir les lignes et le marché, faire de la pub (payé par les régions faut pas déconner),investir (pas localement, juste les avions) puis partir et laisser le marché pour les autres.
Respect MOL