Vingt et une compagnies aériennes européennes, dont Air France, Lufthansa, Ryanair et EasyJet, ont annoncé leur volonté de renoncer à l’utilisation d’un langage écologique jugé trop vague dans leur communication commerciale.
Cette décision intervient à la suite d’un dialogue avec la Commission européenne et de la pression exercée par des associations de défense des consommateurs, alors que la COP30 s’ouvre au Brésil. Parmi les pratiques dénoncées par les associations figurent la présentation de contributions passagers comme « compensation » ou « neutralisation directe » des émissions de CO2 des vols. Les compagnies aériennes se sont aussi engagées à fournir des preuves scientifiques et à afficher de manière transparente les calculs d’émissions. « Il leur faudra s’abstenir d’utiliser un langage écologique vague et justifier leurs promesses de performance environnementale future », a précisé la Commission européenne.
L’abandon de ces pratiques de « greenwashing » (éco-blanchiment) s’inscrit dans une tendance amorcée par plusieurs revers en justice contre le secteur aérien. En mars 2024, KLM a été condamnée aux Pays-Bas pour publicité « trop générale et imprécise » sur la durabilité de ses vols, tandis qu’un tribunal allemand a interdit à Lufthansa de faire valoir la compensation carbone dans ses publicités sans preuve scientifique.
Vers une information plus rigoureuse et une transparence accrue
Les compagnies aériennes signataires devront désormais justifier toutes les promesses de performance environnementale future et s’engager à afficher des données vérifiables sur les émissions de CO2 de chaque vol. Certaines, comme Air France, ont d’ores et déjà supprimé leurs options de compensation et proposent désormais l’achat de carburants alternatifs (SAF), dont la production reste encore marginale. Par exemple, la plantation d’arbres n’est plus proposée lors de l’achat de billet d’avion chez Air France, car cette technique ne permet pas de réduire immédiatement l’empreinte carbone d’un vol.
Les compagnies ayant accepté de modifier leurs pratiques de « greenwashing » incluent Air France, KLM, Lufthansa, Brussels Airlines, SAS, SWISS, Austrian Airlines, EasyJet, Finnair, Eurowings, Luxair, Norwegian, Ryanair, TAP, Transavia, Volotea, Vueling, Wizz Air, Air Baltic, Air Dolomiti et Transavia France.
Selon Diane Vitry, directrice aviation de l’ONG Transport & Environnement, « il y a une marge d’évolution dans la communication des compagnies aériennes ». Elle plaide pour que les publicités aériennes mentionnent clairement l’impact climatique des vols, à l’image des avertissements sur l’alcool et le tabac.

@SkyNRG
tournefeuille31 a commenté :
9 novembre 2025 - 21 h 00 min
Les prix des billets ayant tellement augmenté avec la hausse des taxes que les passagers ne vont pas payer des billets avec “l’option carburant durable” comme le proposent certaines compagnies aériennes, ça augmente encore plus ke prix du billet. Donc au lieu de faire l’effort de payer un billet un peu plus cher avec cette option, on de rabat sur l’option moins chère de base. La hausse des taxes de l’Etat et des redevances des aéroports sur les billets d’avion ne permet pas de payer encore plus cher un billet d’avion en choisissant l’option “carburant durable”. L’argent qui part en taxes et redevances n’est plus disponible pour faire un effort environnemental c’est pas très difficile à comprendre sauf pour les décideurs qui eux ne payent jamais leurs transports.
Et pourtant... a commenté :
10 novembre 2025 - 7 h 42 min
… et pourtant, il faut bien se rendre à l’évidence que le transport aérien de passagers a augmenté des façon exponentielle au cours du dernier siècle, que le carburant d’origine fossile est très majoritairement sa source d’énergie, ce qui ne peut pas se poursuivre indéfiniment dans un monde fini. De plus, la majorité de ces trajets ne sont pas indispensable à la survie de l’humanité. Ils ne font que satisfaire un plaisir très individuel poussé par l’effet de mode et de facilité. Cette époque est révolue, il faudra aller vers plus de sobriété, et comme l’activité commerciale ne va pas s’arrêter du jour au lendemain, c’est par la hausse du coût réel, aussi bien économique qu’environnemental, que la réduction d’activité va s’opérer.
L’aviation commerciale n’est pas le plus gros pollueur de la planète, mais sa contribution n’en est pas moins négligeable.
Les constructeurs comme les exploitants ont bien compris que leur survie dépend de la fin des rejets de CO2 dans l’atmosphère. La technologie répondra à leur besoin, mais ça ne se fera pas gratuitement ou avec des réductions de coûts pour les passagers. Ceux qui attendent ça vont être déçus, et n’ont pas fini de pleurer sur les augmentations et les taxes…
Nico9 a commenté :
10 novembre 2025 - 1 h 30 min
Le langage est forcément flou car cette écologie ne repose pas sur des faits scientifiques réels mais sir des idéologies politiques.
Les ingénieurs des compagnies aériennes savent bien que c’est la plus grosse arnaque du siècle mais ils ne peuvent rien face aux milliards de décérébrés qui consomment, râlent et votent…