Ryanair, première compagnie aérienne en Europe, quittera plusieurs aéroports régionaux français au début de la saison estivale 2026, invoquant « une fiscalité de plus en plus lourde » en France.

Jason McGuinness, directeur commercial de la low cost irlandaise, l’a confirmé dans un entretien exclusif à Challenges.fr : « Nous quitterons plusieurs aéroports régionaux français cet été. Quand vous augmentez les impôts de 180%, cela rend ces aéroports non viables pour nous ». Cette situation résulte de la hausse de la Taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA, dite « taxe Chirac »), triplée pour atteindre 7,40 euros en moyenne pour un vol moyen-courrier, contre 2,60 euros précédemment.​

Ryanair n’en est pas à son premier retrait du marché français. En 2025 déjà, la compagnie avait cessé ses opérations à Bergerac, Brive et Strasbourg, supprimant 25 lignes et réduisant sa capacité hivernale de 13%, soit 750 000 sièges en moins. Elle avait également quitté Vatry au printemps et menacé d’autres plateformes pour les mêmes raisons. « La France risque de perdre encore plus de capacité et d’investissements au profit de marchés plus compétitifs à l’horizon de l’été 2026 », menaçait déjà la low cost l’an dernier.​

Cette stratégie ne se limite pas à la France : en 2025, Ryanair avait également réduit son offre en Allemagne, Espagne, Autriche, Estonie et Lettonie, préférant investir dans des aéroports où la fiscalité est jugée plus attractive, comme en Pologne, Suède et plusieurs régions italiennes.​

Un impact local et des critiques sur la politique fiscale
Pour Ryanair, la hausse de la fiscalité aérienne nuit à la compétitivité des régions françaises. « Cette taxe est l’exemple parfait d’une mesure contre-productive. La France accuse un retard sur ses voisins européens », insiste Jason McGuinness. Le planning définitif des fermetures et des lignes concernées pour l’été 2026 n’a pas encore été communiqué officiellement. Ryanair conditionne toute reprise à une révision de la fiscalité aérienne, expliquant qu’« en supprimant cette taxe, la France pourrait retrouver une croissance ambitieuse du trafic, des investissements et de l’emploi ».

Hausse de la TSBA : Ryanair quittera encore d'autres aéroports français dès l'été 2026 1 Air Journal

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