Boeing devra verser 28,45 millions de dollars au veuf d’une victime du crash du vol Ethiopian Airlines 302, opéré en 737 MAX-8 et survenu le 10 mars 2019 près d’Addis-Abeba. Cette décision, rendue hier par un jury fédéral de Chicago, marque la première condamnation civile de l’avionneur américain depuis le drame, qui avait causé la mort de 157 personnes.
« Ce procès est une étape décisive pour faire éclater la vérité et obtenir justice pour les familles », a déclaré Robert Clifford, avocat des plaignants. Contrairement à plusieurs autres affaires réglées par voie amiable avec accord financier, ce procès s’est tenu publiquement, permettant d’aborder le préjudice moral, la perte de soutien financier et les perspectives de la famille touchée. « Ce jugement rend hommage à la mémoire de ma femme et à toutes les victimes du 737 MAX. La bataille continue », a réagi le plaignant principal au sortir du tribunal.
La condamnation à verser 28,45 millions de dollars au veuf d’une victime ne constitue qu’une première étape. Des dizaines d’autres procès civils sont annoncés dans les mois à venir, tandis que l’image de Boeing reste soumise à la pression des régulateurs et de l’opinion publique.
Les défaillances du 737 MAX au centre des procès
Le Boeing 737 MAX-8 est impliqué dans deux accidents majeurs en 2018 et 2019, chez Lion Air et Ethiopian Airlines, faisant au total 346 morts. Les enquêtes ont pointé la défaillance du logiciel MCAS, censé éviter le décrochage de l’appareil mais ayant, dans certains cas, entraîné une mise en piqué incontrôlée. Le programme avait été dissimulé aux pilotes dans les premiers manuels, aggravant les risques d’erreur.
Conséquence directe, le 737 MAX-8 a été cloué au sol pendant plus de vingt mois dans le monde entier. Boeing a dû revoir sa copie en matière de sécurité et de formation, et accepter l’inspection minutieuse de la Federal Aviation Administration (FAA). Malgré le retour en service autorisé en novembre 2020, plusieurs incidents techniques continuent de ternir la réputation du monocouloir : avaries moteur, boulons mal fixés, fissures sur le fuselage et arrachement de portières en vol, selon les enquêtes des autorités américaines chargées de la sécurité aérienne. Dave Calhoun, PDG de Boeing nommé en pleine crise, a reconnu que « des erreurs fondamentales » avaient été commises et assuré renforcer les procédures internes et la transparence sur tous les nouveaux avions.
La fin des poursuites pénales contre Boeing, prononcée récemment au Texas, ne met pas un terme aux actions civiles. De nombreuses familles de victimes poursuivent l’avionneur devant les juridictions civiles, cherchant réparation et reconnaissance. Pour les avocats des plaignants, ces procès sont « l’unique voie pour obtenir les réponses et la justice qui leur ont été refusées jusque-là ».

©Ethiopian Airlines
CHECK LAST a commenté :
13 novembre 2025 - 12 h 25 min
Le criminel rattrapé par la patrouille
les cafards ricanaient il y a quelques car boing le criminel adoré échappait définitivement aux poursuites fédérales et ils insultaient une fois de plus les 346 victimes
Mias l amerloque assassin n en a pas fini en justice et des familles meurtries n ont pas lâché l affaire et vont envoyé l industriel pourri dans les cordes
Que les cafards n espèrent pas trop leurs rêves d impunité du criminel amerloque seront déçus
Procès civil a commenté :
13 novembre 2025 - 12 h 39 min
Ce qui fait environ 7 milliards d’euros si on appliquait ce même montant à l’ensemble des victimes.