Les touristes les plus dépensiers à Paris et en Île-de-France sont les Américains, les Chinois et les visiteurs en provenance des Émirats arabes unis, qui concentrent à eux seuls une part majeure des recettes du tourisme de luxe, selon une étude de la CCI Paris Île-de-France.
En 2024, plus de 5,6 millions de touristes internationaux à « haute contribution » ont visité Paris Île-de-France, générant 6,9 milliards d’euros de dépenses, soit 46% de la consommation touristique étrangère dans la région. La CCI souligne que ces clientèles « dépensent plus, restent plus longtemps et influencent les standards d’accueil », ce qui en fait une priorité dans un contexte de forte concurrence entre grandes métropoles mondiales du luxe.
Qui dépense le plus, et pour quoi ?
Les États-Unis, la Chine et les Émirats arabes unis ressortent comme les trois marchés émetteurs les plus stratégiques sur ce segment, tant en volume qu’en niveau de dépense par séjour. Paris se positionne ainsi face à Londres, New York ou Dubaï, qui courtisent aussi ces visiteurs à fort pouvoir d’achat.
Les touristes américains dépensent 1 561 euros par personne et par séjour, principalement pour l’hébergement, puis pour le shopping, la gastronomie et les activités culturelles. Ils constituent la première clientèle internationale en nombre et restent très attachés à l’image culturelle et patrimoniale de Paris.
Les visiteurs chinois lâchent 1 495 euros par séjour et par personne, dont une part particulièrement élevée consacrée aux achats (près de 30%). « Leur profil illustre un tourisme de prestige mêlé de curiosité patrimoniale », note l’étude, tout en rappelant que cette clientèle, très connectée, attend un accueil multilingue et des expériences dites « authentiques ».
Les touristes en provenance des pays du Golfe – notamment Émirats arabes unis et Arabie saoudite – affichent le niveau moyen de dépense le plus élevé, à 1 592 euros par séjour et par personne, largement tiré par l’hôtellerie de luxe. Selon la CCI, ces visiteurs, souvent en famille, recherchent « des expériences personnalisées, la conciergerie haut de gamme et la discrétion », avec une forte présence dans les palaces, le Triangle d’Or (entre les avenues des Champs-Élysées, Montaigne et George V, dans le 8e arrondissement) et la haute gastronomie.
Un enjeu majeur pour l’attractivité de Paris
Pour la CCI Paris Île-de-France, ces clientèles à haute contribution « incarnent un levier structurant pour la montée en qualité de l’offre touristique » régionale. L’étude recommande de continuer à investir dans la qualité de l’accueil, la propreté, la signalétique, les services personnalisés et l’offre culturelle, autant d’éléments au cœur des attentes exprimées par ces visiteurs.
La CCI souligne que, face à la concurrence de destinations comme Londres, New York ou Dubaï, Paris doit consolider son image de capitale mondiale du luxe tout en répondant aux nouvelles demandes d’authenticité et de durabilité. L’enjeu, résume l’étude, est d’encourager « un tourisme plus rentable », fondé sur des séjours plus longs, des dépenses plus élevées et une meilleure diffusion des retombées économiques dans les secteurs clés que sont l’hôtellerie, le commerce, la restauration et la culture.
L’étude de la CCI Paris Île-de-France est disponible en ligne.

@Paris je t’aime
En clair a commenté :
26 décembre 2025 - 14 h 40 min
Il suffit donc de valoriser l’attractivité de la ville/région/pays vers ces 5M de dépensiers et en attirer deux fois plus pour s’affranchir du besoin de supporter les 40M de pauvres et plébéiens à sac à dos, routards etc ..
Pas besoin d’agrandir l’airport etc..
Il suffit de suivre le projet d’Hidalgo: moins de pauvres et plus de riches.