Plus de 10 000 hôtesses de l’air et stewards d’Air Canada se préparent à une grève possible dès la mi-août, après un vote massif en faveur du mouvement, a annoncé leur syndicat, la section Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Avec 99,7% des membres ayant voté pour la grève, le message est clair : la frustration est grande après des mois de négociations infructueuses sur des sujets cruciaux comme les salaires, les conditions de travail et les heures non rémunérées.
Le syndicat canadien dénonce des salaires qui n’ont pas suivi l’inflation, les agents débutant aujourd’hui à 30 dollars de l’heure contre 25 dollars il y a dix ans, une augmentation jugée insuffisante face à la hausse du coût de la vie. Par ailleurs, beaucoup d’heures travaillées, notamment lors des contrôles de sûreté, embarquement et débarquement, restent non payées, ce qui alimente le mécontentement. « Alors que la compagnie encaisse des milliards en profits, elle exploite ses employés en les sous-payant ou en ne les rémunérant pas pour des tâches essentielles », a déclaré Wesley Lesosky, président du SCFP-Air Canada.
Air Canada, qui a enregistré plus de 22 milliards de dollars de revenus en 2024 et un bénéfice net de 1,7 milliard, a reconnu le résultat du vote, le qualifiant d’étape normale dans le processus de négociation. La compagnie se dit prête à reprendre les discussions dès le 15 août, espérant éviter des perturbations pour des centaines de milliers de voyageurs.
Le syndicat pourrait émettre un préavis de grève de 72 heures dès le 16 août si aucun accord n’est trouvé. Cette menace d’arrêt de travail intervient alors que le précédent contrat, en vigueur depuis dix ans, est arrivé à expiration en mars 2025. Une période de conciliabule encadrée par le Code canadien du travail est en cours, mais le processus semble bloqué, avec un dépôt de demande de conciliation initié par le syndicat dès mai dernier.

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