Le groupe aérien Air France-KLM a publié ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2025, faisant état d’un bénéfice net en baisse de 7% sur un an, à 768 millions d’euros, dans un contexte qualifié d’« environnement difficile » marqué par la hausse des coûts d’exploitation et un ralentissement de la demande, notamment sur l’axe transatlantique vers les Etats-Unis.​

Le chiffre d’affaires du groupe progresse toutefois de 2,6% pour s’établir à 9,21 milliards d’euros, porté par une légère croissance de la fréquentation et des performances des voyages affaires. Selon le communiqué officiel, la marge opérationnelle reste quasi stable à 13,1%, avec un résultat d’exploitation de 1,2 milliard d’euros, en hausse de 23 millions d’euros par rapport à 2024. ​« Nous avons maintenu une croissance solide de notre chiffre d’affaires et une marge opérationnelle stable, tandis que la génération de trésorerie est restée forte », a commenté Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM.​

Au total, Air France-KLM a transporté 29,2 millions de passagers entre juillet et septembre 2025, soit une progression de 4,7% sur un an. Cette augmentation, cependant, contraste avec une diminution du taux de remplissage de 0,5 point, à 88,8%.​ 

Pression sur les coûts et environnement concurrentiel
Le repli du bénéfice net s’explique par plusieurs facteurs, dont l’augmentation des charges d’exploitation (+1,3%), notamment en raison de la hausse de la fiscalité sur les billets d’avion en France et de la progression des coûts salariaux et taxes aéroportuaires, comme à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, le hub international de KLM. Le groupe aérien franco-néerlandais a également dû faire face à une performance mitigée de sa division fret, des avions ayant été immobilisés plus longtemps que prévu pour la maintenance, et à la compétitivité accrue sur le segment des destinations loisirs.​

Egalement, Transavia, la filiale low cost du groupe Air France-KLM, a traversé un troisième trimestre 2025 marqué par des difficultés. Selon Le Figaro, l’augmentation de la capacité de 13,8% n’a pas suffi à absorber une baisse du taux de remplissage, qui s’établit à 88,7%, en recul de 0,9 point. Bien que le coût du kérosène ait diminué, la hausse des autres charges a conduit Transavia à enregistrer une perte nette de 8 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 1,2 milliard. Cette situation a eu un effet négatif sur les résultats consolidés du groupe. Par ailleurs, la recette unitaire de Transavia recule de 2,8%, contrastant avec la légère progression notée sur le réseau principal d’Air France-KLM.

« Air France-KLM a une fois de plus démontré sa résilience dans un environnement difficile », a souligné Benjamin Smith, tout en rappelant les effets du contexte international sur la demande entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Le taux de remplissage sur cette zone est en baisse de 1,1 point sur un an, reflet du ralentissement des flux touristiques transatlantiques (les Européens boudant les Etats-Unis de Donald Trump).​

Perspectives inchangées et stratégie de montée en gamme
Malgré ces résultats en deçà des attentes des analystes, Air France-KLM confirme ses objectifs annuels 2025, avec une augmentation prévue de la capacité de 4 à 5% pour l’ensemble de l’année et des investissements dans ses cabines premium.​ Le groupe anticipe une légère augmentation du coût unitaire hors carburant, mais mise sur l’attractivité renforcée de son offre et la consolidation de ses positions sur les marchés long-courriers.

Air France-KLM : croissance du chiffre d'affaires mais rentabilité en baisse dans un « environnement difficile » 1 Air Journal

©Amadeus