Après l'Europe et le volcan islandais, l'Amérique centrale et le volcan guatémaltèque, c'est au tour de la Nouvelle Calédonie d'être sous la menace d'un nuage de cendres venu de Vanuatu. Le volcan Yasur, situé sur l'île de Tanna dans l'archipel de Vanuatu, est actif depuis plusieurs semaines, mais dimanche a vu deux vols au départ de Nouméa annulés à cause du nuage de cendres qu'il crachait. Et le Volcanic Ash Advisory Center néo-zélandais, un des neuf centres mondiaux de surveillance des volcans, a prévenu les autorités de Nouvelle Calédonie de l'arrivée possible du nuage au-dessus de l'île de Maré, au nord-est de la Grande Terre. Deux vols ont été touchés par la menace hier. Un vol d'Air Calédonie devant relier Nouméa à l'île de Maré a été purement et simplement annulé 80 minutes avant le décollage prévu, le commandant de bord jugeant le risque trop élevé. Et le vol de la même compagnie à destination de Lifou a fait demi-tour à l'approche de l'île, le pilote décidant de faire valoir le principe de précaution, semble-t-il plus par peur de manque de visibilité à l'atterrissage que par crainte de problèmes mécaniques sur l'avion. Le nuage n'a pour l'instant rien à voir avec celui craché par l'Eyjafjöll islandais: il plafonne à 200 mètres d'altitude et a une faible densité, invisible par les satellites. D'autre part, l'aviation civile locale s'est mise en contact avec ses homologues parisiens, qui lui ont confirmé que le nuage de cendres était une menace possible pour les réacteurs, mais pas pour les ATR à hélices utilisés par Air Calédonie sur ces dessertes. Aucun avis de fermeture de l'espace aérien n'est envisagé, et l'impact pour les voyageurs devrait être quasiment nul. Mais l'Eyjafjöll l'a montré: impossible de faire des prévisions à long terme quand un volcan s'éveille…