Alors que le président de la République a fait part de son intention de réaliser des économies de l’ordre de 700 millions d’euros, il devrait bientôt récupérer son A300-200 refait à neuf pour un coût de 176 millions d’euros. Finie la Garden-Party du 14 juillet à l’Elysée, finies les notes de frais privés des membres du gouvernement et payées par le contribuable français. Ainsi l’a décidé la directive de Nicolas Sarkozy. Oui mais. Car le président doit recevoir un nouvel A330-200 spécialement aménagé : coût des travaux : 176 millions d’euros. Sur ce « nouvel » avion présidentiel, une soixantaine de fauteuils business ont remplacé les 324 sièges de départ. Ont été intégrées une salle de réunion, une chambre avec une véritable douche et des technologies dernier cri. L’heure de vol reviendrait à 20 000 euros contre 8000 pour un appareil ordinaire. A gauche, on crie à du vent, dénonçant des mesures d’affichage. Et à droite, on parle « d’économies de bouts de chandelle » (Christine Lagarde), mais on ne parle pas de l’avion présidentiel. De son côté, Nicolas Sarkozy affirme que les deux avions actuellement à sa disposition seront vendus lorsqu’il aura été livré de son A330 dernier cri.