La low cost anglaise easyJet a reçu un avertissement sans frais de son fondateur et principal actionnaire: elle doit améliorer sa ponctualité sous 90 jours, ou changer de nom. Les rapports entre la compagnie aérienne easyJet et son fondateur Sir Stelios Haji-Ioannou sont tendus de longue date, mais la publication par l'aéroport londonien de Gatwick d'un rapport montrant que moins de la moitié de ses vols partaient à l'heure semble être la goutte d'au qui a fait déborder le vase. Les avocats de Sir Stelios, qui gère l'empire easyGroup et "possède" le nom d'easyJet, ont prévenu la compagnie qu'elle avait 90 jours pour améliorer ses performances, sinon elle perdrait l'usage de son nom. Les quotidiens anglais avaient fait leurs gros titres du manque de ponctualité de la low cost (voir notre news du 16 juillet), dont seulement 48% des vols décollaient à l'heure depuis Gatwick. Et ils avaient pointé du doigt le fait que même la compagnie aérienne Air Zimbabwe obtenait de meilleurs résultats. Une comparaison "embarrassante" pour Sir Stelios qui estime qu'elle a le potentiel de causer des dommages "irréparables" à la réputation de la low cost, et au-delà à celle du groupe. Ses avocats ont rejeté l'explication – un peu facile il est vrai – donnée par easyJet pour ces retards constants, à savoir les grèves de contrôleurs aériens. Au contraire ils pointent du doigt une mauvaise gestion et un manque de personnel. Les derniers problèmes de la low cost à Berlin, où des centaines de passagers se sont retrouvés bloqués il y a dix jours faute de personnel navigant, semblent leur donner raison sur ce dernier point…