Le constructeur européen Airbus devrait prendre dans les prochaines semaines la décision de remotoriser l'Airbus A320 avec des réacteurs de dernière génération, ou de concevoir un appareil entièrement neuf. Si la première option est choisie, l'Airbus A320 NEO (pour New Engine Option) recevra des réacteurs proposés par Pratt & Whitney (PW1000) ou CFM International (LeapX), qui devraient lui permettre des gains de consommation suffisants pour satisfaire la demande des compagnies aériennes. Les constructeurs des réacteurs promettent des économies de l'ordre de 15%, même si la réalité devrait être plus proche de 5% en raison du gain de poids apporté par les nouveaux moteurs et de probables modifications structurelles. Le programme de remotorisation pourrait coûter près de deux milliards de dollars à Airbus, le premier appareil devant voler en 2015. La compagnie aérienne allemande Lufthansa s'est déjà déclarée prête à "accueillir chaleureusement" une remotorisation du monocouloir d'Airbus, tout en ajoutant qu'elle étudiera comment ces améliorations impacteront différents facteurs, comme le prix de vente ou les coûts de maintenance. Même la low cost Ryanair, dont la flotte est intégralement produite par Boeing, s'est déclarée intéressée par un Airbus A320 remotorisé, alors même qu'elle elle étudie la commande de 300 appareils. Pas sûr cependant que de possibles gains de consommation suffisent à faire disparaître l'animosité qui règne depuis 2005 entre Ryanair et Airbus – ce dernier affirmant d'ailleurs qu'il n'y avait pas de discussions entre eux. De son côté, Boeing doit également prendre la même décision avec son 737: remotoriser ou concevoir de zéro un remplaçant. Le constructeur américain ne semble pas très enthousiasmé par la première alternative, mais annoncera sa décision d'ici la fin de l'année. En fonction du choix d'Airbus?