La compagnie aérienne belge Brussels Airlines envisage de relier les Etats-Unis avec ses propres avions plutôt qu'en partage de codes. Dans une interview au quotidien La Libre Belgique, le PDG de Brussels Airlines Bernard Gustin a expliqué son intérêt pour les Etats-Unis par une hausse très forte de la demande, de l'ordre de 150% par rapport à l'année dernière. Or pour l'instant elle ne peut fournir des billets à ses clients qu'au travers des accords de partage de codes passés avec ses consœurs de Star Alliance, United, Continental et US Airways. Selon un autre dirigeant, "il est parfois difficile d’avoir des sièges pour nos passagers sur les vols des compagnies avec lesquelles nous avons des accords de partage de codes: elles ont leurs priorités et doivent d’abord satisfaire leurs passagers avant de répondre favorablement à nos demandes". La Côte Est sera la première priorité pour Brussels Airlines, et en particulier l'aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York où n'est présente aucune des compagnies de Star Alliance. San Francisco intéresse également la compagnie, qui reste cependant réaliste: de pareilles nouveautés vont nécessiter l'accord des autorités de la concurrence, ce qui peut prendre entre 12 et 18 mois selon Gustin. Et il faudrait trouver des appareils long-courriers que la compagnie n'a pas, ces cinq Airbus A330 étant tous déployés sur les destinations africaines, dont le développement reste au cœur de la stratégie de Brussels Airlines. Mais une solution pourrait apparaître en avril prochain, date à laquelle la compagnie allemande Lufthansa compte racheter l'intégralité des parts de sa filiale Brussels Airlines.