Air Algérie échappe bien à la liste noire des compagnies aériennes interdites en Europe… Mais de peu. Auditionnés hier par les responsables de la sécurité aérienne européenne (EASA), le PDG d’Air Algérie, Wahid Bouabdellah, a présenté un plan permettant à sa compagnie de se «mettre en conformité» avec les règles européennes de sécurité aérienne. Mais l’Europe reste vigilante. Wahid Bouabdellah, accompagné de son directeur général adjoint, s’est entretenu hier, à Bruxelles, avec les responsables de la sécurité aérienne européenne. Parmi les faits qui sont reprochés à la compagnie nationale algérienne, on note «des irrégularités de la navigabilité et de l’exploitation des appareils et infractions dans les licences du personnel navigant». Pour remédier à ces manquements, Wahid Bouabdellah a présenté aux autorités de la sécurité aérienne «un plan détaillé de mesures, accompagné d’un calendrier de mise en œuvre». Ce plan décliné en trois phrases et étalé sur une année devrait en principe permettre à la compagnie algérienne de se mettre aux normes universelles en tenant compte des impératifs de sécurité. Ainsi, la menace qui planait sur Air Algérie d’être mise sur la liste noire européenne et de lui interdire l’accès aux aéroports d’Europe n’a plus de raison d’être, pour l’instant. En effet, l’Europe continue d’exiger de la compagnie des rapports mensuels, et l’inspection au sol régulière des avions. Des experts de l’Agence européenne de la sécurité aérienne seront d’ailleurs à Alger samedi prochain. Ils y séjourneront pour une mission de contrôle. Le rapport sera connu avant la fin de l’année en cours. Avec 52% de part de marché en France, Air Algérie ne peut se permettre de se retrouver sur la liste noire européenne. Actuellement, elle propose 38 escale en France et 21 dans les autres pays européens.