La désaffection de la compagnie Cityline Swiss à Pau, puis en Charente se fait dans la douleur avec des ardoises de près de 350 000 euros pour la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Pau et 50 000 euros pour le Syndicat mixte des aéroports de Charente (Smac). Ces deux villes avaient fait appel à la compagnie aérienne hongroise Cityline afin de pallier au départ de Ryanair. En Charente, le chèque de 50 000 euros était censé faire démarrer la compagnie Cityline Swiss, société de courtage qui s'était liée avec la compagnie aérienne hongroise Cityline Hungary. Des liaisons depuis Angoulème vers Londres, Marseille et Lyon. Malheureusement, cette société, qui n’a jamais détenu d’avions a brutalement interrompue son activité de transport aérien le 17 novembre. Une action en justice pourrait être intentée mais les espérances de récupérer l’argent paraissent minces, Cityline Swiss ne paraissant pas solvable. Pourtant Patrick Berthault, président du Smac se console de ne pas avoir verser plus de subventions « On refusait 225 000 € à Ryanair. On n'allait donc pas s'engager plus loin », lance-t-il dans le quotidien Sud Ouest. L’impression de s’être fait pigeonné par Cityline délie les langues. Ainsi, François Bonneau, le leader de l’opposition au Conseil général riposte de façon amère dans ce même quotidien, regrettant carrément la controversée low cost irlandaise : « Au lieu d'en arriver là et de faire confiance à une compagnie visiblement pas solide, on aurait dû négocier l'ouverture d'une nouvelle ligne avec Ryanair, en contrepartie de la somme complémentaire demandée par la compagnie. » A Pau, la désaffection de Cityline Swiss, vite remplacée par la compagnie aérienne danoise Danish Air Transport, a laissé une dette bien supérieure : 350 000 euros.