Le groupe IAG (International Airlines Group) né de la fusion entre British Airways et Iberia pense déjà à acheter d'autres compagnies aériennes, TAP Portugal, Finnair et "une low cost" semblant être les options privilégiées. A peine fusionnés, les deux transporteurs cherchent déjà des partenaires et viseraient une douzaine de compagnies, en Europe tout d'abord puis probablement en Amérique latine ou en Asie. La possibilité de rachat par IAG d'une compagnie à bas coûts, confirmée par le PDG Willie Walsh pour "alimenter les lignes long-courrier" du groupe, est sans doute l'annonce la plus curieuse dans l'histoire. Car la low cost Air Berlin rejoindra en 2012 l'alliance Oneworld, dont font partie British Airways et Iberia, tandis que cette dernière possède déjà 46% de Vueling. Les rumeurs qui font de TAP Portugal la cible privilégiée d'IAG sont logiques: TAP bénéficie d'un excellent réseau en Amérique du Sud, et particulièrement au Brésil où le marché est en forte croissance. Or l'Amérique latine voit se préparer une autre fusion, entre la Brésilienne TAM et la Chilienne LAN, d'où l'intérêt de gagner assez vite des parts de marché. L'Afrique lusophone est également bien desservie par la compagnie portugaise. Finnair apporterait elle une forte présence entre l'Europe et l'Asie, où British Airways et Iberia ne représentent que 5% du trafic. D'un autre côté, Willie Walsh s'est déclaré peu concerné par les rumeurs d'un rachat de Virgin Atlantic par Air France – KLM et Delta Air Lines, l'opération n'ayant d'importance que sur l'axe transatlantique au départ d'Heathrow. L'acquisition éventuelle de compagnies non-européennes prendra elle plus de temps, les législations de l'Union Européenne comme des USA rendant compliquées les participations étrangères.