Pierre Graff, président directeur général d'Aéroports de Paris, a confirmé dans un entretien aux Echos son intérêt dans la prise de participation de l'aéroport Antoine de Saint-Exupéry de Lyon. L'Etat souhaite se désengager des aéroports provinciaux que sont Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux, par ordre d'importance. Pierre Graff, PDG des Aéroports de Paris a confirmé dans le quotidien les Echos son vif intérêt pour l'aéroport Antoine de Saint-Exupéry de Lyon. Une confirmation qui pourrait faire monter au créneau l'hostilité de la part de personnes qui jugent que ce n'est pas judicieux pour d'associer ADP, dont le chiffre d'affaires est en hausse de 4 % en 2010 malgré un trafic stable, et Lyon. «Si c'est ADP qui prend le contrôle, Saint-Exupéry risque de devenir un sous-traitant qui récupère les miettes des aéroports parisiens qui sont totalement saturés » avait souligné Philippe Grillot, le nouveau président de la Chambre de commerce et d'industries qui détient 25 %. « Nous ne devons pas perdre la maîtrise stratégique » avait-il ajouté dans la Tribune de Lyon début février. D'autres grands groupes privés sont intéressés par une prise de participation dans des aéroports régionaux. Le premier d'entre eux est Vinci, le groupe d'envergure mondiale spécialisés dans les infrastructures et leurs constructions. Vinci possède déjà 3,3% du capital d'Aéroports de Paris et a signé un contrat de gestion pour les aéroports de Nantes-Atlantique et Saint-Nazaire-Montoir. L'aéroport de Bordeaux-Mérignac aurait aussi été approché par la Société Générale. Et on parle aussi de Véolia qui serait sur les rangs des acheteurs.