Les avions d’Iran Air ne peuvent plus faire le plein de carburant depuis l’aéroport de Genève, les sociétés pétrolières la fournissant demandant plus de précisions quant au cadre légal des sanctions internationales contre l’Iran. Les vols d’Iran Air ne sont plus approvisionnés en carburant depuis l’aéroport de Genève. Les sociétés pétrolières suisses souhaitent clarifier le cadre légal des sanctions de l’ONU contre l’Iran, à savoir si ne pas les fournir en carburant fait bien partie des sanctions votées par l’ONU. Les avions d’Iran Air, déjà frappés par les mêmes interdictions sur d’autres aéroports européens, poursuivront la desserte de Genève depuis Téhéran, mais seront obligés de se ravitailler depuis l’aéroport de Belgrade en Serbie. Les aéroports de Prague ou Budapest où opèrent des pétroliers russes qui refusent de suivre les sanctions occidentales, sont aussi des portes de secours pour Iran Air. Six résolutions, dont quatre assorties de sanctions économiques ont été votées par l’ONU contre l’Iran, soupçonné de développer en secret une bombe atomique. Après Shell, BP ou Q8 à l'automne, le géant OMV décidait d’arrêter de fournir du carburant à Iran Air depuis Vienne en mars dernier jugeant que ce ne serait "pas en conformité avec les sanctions économiques" américaines contre Téhéran, aussitôt suivi par le Français Total. L’Iran a d’ailleurs critiqué les pays européens appliquant l’embargo de carburant, qu’elle qualifie d’illégal car elle fait courir un risque à la vie des passagers. Elle a riposté le 13 avril dernier en décidant d’appliquer les mêmes mesures de rétorsion aux compagnies européennes se posant sur ses aéroports.