Le 20 juin dernier, un Airbus A340 de Lufthansa a pilé sur la piste de l’aéroport JFK à New York alors qu’il était lancé à 300 km/h. En cause, un Boeing 777-300 d’Egyptair s’était engagé lui aussi sur la piste. Une grave collision a pu être évitée. L’avion Airbus A340-600 de Lufthansa, avec 286 passagers à bord, s’apprêtait à décoller depuis la piste de l’aéroport JFK de New York pour Munich. Il était lancé à 300 km/h, quand le pilote allemand a entendu le cri d’un contrôleur lui ordonnant de stopper tout de suite. Il venait d’apercevoir le B777-300 d’Egyptair, avec 346 passagers à bord, en partance pour le Caire qui, au lieu de prendre à gauche sur un taxiway comme le veut la procédure, s’était pour une raison inconnue engagée sur la piste, l’appareil de Lufthansa lancée à toute vitesse à son encontre. La catastrophe a pu être évitée mais il s’en est fallu de peur si l’on en croit un pilote d’une autre compagnie qui a cru que la collision n’aurait pu être évitée. Freiner à 300 km/h pour un avion, rempli de carburant, et pesant facilement 350 tonnes, est redoutable pour les freins. L’A340 a d’ailleurs dû retourner faire une opération de maintenance afin de vérifier l’état des pneus. Lors d’un tel freinage, leur température passe de plusieurs dizaines de degrés à plus de 200 °C, faisant craindre un départ de feu. Il a pu repartir une heure et demi plus tard pour l’Allemagne. L’avion d’Egyptair a aussi pu repartir avec une heure de retard. L’aviation fédérale américaine a lancé une enquête afin de déterminer les causes exactes, mais les premiers éléments laissent penser à une erreur de la part des pilotes d’Egyptair.