Après la Catalogne, l'Italie: la compagnie aérienne low cost Ryanair a été condamnée hier à verser une amende de plus de 500 000 euros pour ses pratiques commerciales "incorrectes", décision contre laquelle elle a immédiatement fait appel. Publicité trompeuse ou manque de transparence sur les prix, les faits reprochés à la compagnie à bas coûts irlandaise ressemblent fort à ceux qui lui avaient déjà valu une forte amende en Catalogne en octobre dernier, à l'époque aux côtés d'easyJet, Transavia, Vueling et Clickair. L'autorité de la concurrence italienne a annoncé lundi 4 juillet une amende supérieure à 500 000 euros qu'elle avait décidé de lui infliger suite à des plaintes de consommateurs. Dans le détail, elle relève les attendus "manque d'information relative aux prix des billets, en particulier sur les coûts du paiement par carte de crédit", les publicités "trompeuses" sur des offres "introuvables", le "manque d'assistance" pour le remboursement des billets, et y a ajouté une note plus locale: la publication des conditions générales de vente seulement en anglais (elles sont aujourd'hui disponibles en italien). L'autorité a profité du jugement pour rappeler qu'elle n'en était pas à sa première sanction de la sorte: Alitalia, Air Italy, Blu Express, Germanwings, Wizz Air et easyJet ont toutes été condamnées à des amendes ces derniers mois pour des motifs similaires. Ryanair a immédiatement réagi dans un communiqué, chargeant ses avocats de faire appel contre la décision qui exige d'elle "d'inclure ses frais d'administration optionnels ou évitables dans ses tarifs annoncés". Cette décision "n'a aucun sens puisque tous les passagers de Ryanair ont la possibilité d'éviter ces frais d'administration en payant avec le service prépayé MasterCard recommandé par Ryanair, qui est largement disponible et utilisé tous les jours par de nombreux passagers italiens réservant les tarifs Ryanair les plus bas". La low cost conclut que si la décision est confirmée en appel, elle sera obligée "d'annoncer des tarifs faux et mensongers, en incluant les frais optionnels que beaucoup de passagers peuvent éviter et éviteront."