Dans un communiqué, le Bureau d’enquêtes et Analyses (BEA) indique qu’il fera connaître, vendredi 29 juillet, un nouveau rapport, plus complet sur les circonstances du crash du vol Rio-Paris d’Air France. De « nouveaux faits établis » sont attendus. Comme prévu fin mai, le BEA va rendre  son 3ème rapport sue le vol AF 447 qui a fait 228 morts le 1er juin 2009. Il présentera « les circonstances exactes de l’accident avec des premiers points d’analyse et de nouveaux faits établis à partir des données des enregistreurs de vol ». Le précédent rapport de il y a deux mois avait permis de suivre le déroulement minute par minute des derniers instants de l’A330-200 d'Air France. Le BEA avait alors détaillé comment la défaillance de sondes Pitot avait entraîné des indications de vitesse incohérentes. S’en était suivi un pilote qui augmente la poussée des réacteurs et qui cabre l’avion augmentant l’incidence et déclenchant un décrochage selon les avis d’experts qui ont suivi. Le décrochage restera continu pendant 3 mn 30. Les moteurs fonctionnent pendant ce laps de temps et répondent aux commandes de l'équipage, si bien que les pilotes n’auraient peut-être pas perçu le danger imminent du crash dans l’Océan Atlantique. L’un des enjeux majeurs de ce 3è rapport, issu de l'analyse des boîtes noires, sera de savoir si, selon le BEA, on peut conclure à une erreur ou non des pilotes, voire si ils étaient suffisamment formés pour ce cas de figure d’une défaillance des sondes Pitot.