Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) a confirmé la création d’un groupe de travail « facteurs humains », selon un communiqué. Ses conclusions intégreront celles du rapport final qui doit être remis au premier semestre 2012. Après trois précédents rapports d’étape, le BEA va poursuivre son travail d’analyses afin de mieux comprendre les circonstances et les causes de l’accident du vol Rio-Paris qui a tué 228 personnes le 1er juin 2009. Pour cela, il a annoncé la création d’un groupe « facteurs humains » qui examinera les aspects liés au pilotage. Seront passés à la loupe les actions et réactions de l’équipage au cours des trois dernières phases de vol décrites dans le troisième rapport d’étape, notamment vis-à-vis de l’alarme de décrochage, l’ergonomie du poste de pilotage, l’interface homme-machines. Le groupe de travail sera constitué de sept experts : 3 enquêteurs du BEA spécialisés en facteurs humains, un médecin-psychiatre spécialiste de l’analyse du risque, un consultant aéronautique «Facteurs humains, un pilote de ligne qualifié A330 et un pilote d’essais. Lors du dernier rapport d’étapes publié en juillet dernier, les pilotes étaient montrés du doigt par le BEA pour n’avoir pas choisi la procédure adéquate pour sortir du décrochage, mais il est vrai aussi que les alarmes notamment de décrochage et la perte des bonnes indications de vitesse, leur indiquaient le contraire de ce qu’il fallait comprendre. Les travaux du groupe Facteurs humains vont commencer rapidement pour être achevés avant la fin de l’année 2011 ; ils seront consignés dans l’ultime rapport qui établira les causes de l’accident, avec les travaux d’autres groupes de travail comme « Opérations » et « systèmes d’avions » prévus pour être rendus publiques au premier semestre 2012.