Selon des chercheurs du Centre aérospatiale allemand (DLR), les trainées de condensation que les avions laissent dans leur sillage auraient autant d’impact sur le climat que leurs émissions de CO2. A basse température (-42°), les avions laissent derrière eux des trainées de condensation qui résultent de la cristallisation des émissions de leur moteur, dont entre autres des composés soufrés et des particules de carbone-suie.  Et à haute altitude (entre 8000 et 12000 mètres), ces trainées peuvent rester plusieurs heures dans l’atmosphère. C’est ce phénomène qu’ont examiné des scientifiques du LDR dans le cadre du projet CONCERT, qui étudie l’impact sur le climat des avions et des volcans. Pour ce faire, ils ont réalisé des mesures sur les trainées émises par un Boeing 777. Et leur conclusion est loin d’être bonne : « Des signes indiquent que les traînées de condensation ont une conséquence sur le climat aussi importante que le rejet de CO2 par les avions », explique Christiane Voigt. Une solution consisterait à adapter la route de croisière des avions, qui devraient voler plus bas. Mais ce changement d’altitude pourrait occasionner une augmentation des rejets de CO2, prévient la scientifique. Quoiqu’il en soit, si cette étude se confirme, il s’agit d’un nouveau défi pour les compagnies aériennes qui cherchent à réduire leur impact sur l’environnement. Nombre d’entre elles (Air FranceFinair, TAM Brazilian, KLM, Lufthansa, Iberia, etc.) ont inauguré ces derniers mois leur premiers vols à base de biocarburants.