La compagnie aérienne Qantas Airways a repris son activité lundi 31 octobre 2011, la justice australienne ayant ordonné l'arrêt de la grève menée depuis trois mois par ses employés. Pour la première fois depuis samedi matin, quand le PDG de la compagnie nationale Alan Joyce avait ordonné l'arrêt total des vols, un appareil a décollé peu après 14h00 de l'aéroport de Melbourne en direction de Sydney. D'autres vols vers Brisbane, Canberra ou Perth ont suivi peu après, tandis qu'un avion en provenance de Christchurch en Nouvelle Zélande a été le premier vol international de Qantas à se poser à Sydney depuis samedi. Le premier départ vers l'étranger a été un vol vers Djakarta, là encore depuis Sydney où un Airbus A380 a également décollé, apparemment vers Los Angeles. Il faudra cependant attendre mercredi pour voir un retour à la normale du programme de vol. Un grand nombre de passagers fait encore face à d'importants retards, les délais s'étant accumulés depuis la décision sans précédent d'Alan Joyce de clouer au sol ses 108 avions – mettant du même coup 70 000 voyageurs sur 447 vols dans la panade. Sa plus grande rivale, Virgin Australia, a évidemment cherché à profiter de la misère des passagers, mettant en place des vols supplémentaires en accord avec Etihad Airways (qui a ajouté 3 Abou Dhabi - Bangkok – Sydney) et Air New Zealand (sur le trafic trans-Tasmanie). Des discussions ont également été ouvertes avec Singapore Airlines, dont les avions pourraient être utilisés sur les plus longues routes domestiques, ou Delta Air Lines pour les vols au dessus de l'océan Pacifique. Il sera en revanche plus difficile pour la low cost Tiger Airways de profiter des malheurs de Qantas, vu qu'elle se relève à peine d'une interdiction de vol de six mois pour manquements à la sécurité. Le PDG de la compagnie de l'alliance Oneworld avait déclaré "ne pas avoir d'autre choix" que d'arrêter tous les vols, les grèves tournantes lui ayant coûté 75 millions de dollars et un effondrement des réservations. La justice a suspendu la grève pour 120 jours, le temps que les deux parties reviennent à des positions "raisonnables" – elles ont 21 jours pour y arriver. Un millier d'employés devraient être licenciés et d'autres délocalisés, selon le plan de restructuration sur cinq ans dévoilé en août par la compagnie.