American Eagle est la première compagnie aérienne américaine a écoper d’une amende (de 900 000 dollars) pour un retard de plus de trois heures des passagers sur le tarmac d’un aéroport. L’attente des passagers à bord d’un avion immobilisé sur le tarmac d’un aéroport est, depuis avril 2010, passible d’amende par les autorités de l’aviation américaine, afin de protéger le passager des abus passés. C’est ce qui est arrivé à American Eagle (une filiale d’AMR, compagnie mère d’American Airlines) le dimanche 29 mai dernier. En plein week end du « Memorial Day » aux Etats-Unis, 15 vols avec 608 passagers ont bien atterri sur l’aéroport O’Hare de Chicago mais les avions sont ensuite restés immobilisés plus de trois heures (225 minutes soit 45 minutes de plus que le délai autorisé) sur le tarmac sans que les passagers puissent débarquer . Officiellement, la cause des retards est due à une congestion de l’aéroport. American Eagle devient la première compagnie aux Etats-Unis à être condamnée pour ces retards sur le tarmac. Depuis l’instauration de cette loi, les délais de passagers bloqués à bord de l’avion sans pouvoir descendre à terre, ont considérablement diminué. Entre mai 2010 et avril 2011, 20 retards supérieurs à trois heures ont été enregsitrés, et aucun de quatre heures. Pour comparaison, un an plus tôt sur la même période, il a été enregistré 693 retards de plus de trois heures et 105 de plus de quatre heures. Mais une analyse plus fine de cet apparent bénéfice pour le passager révèle que la nouvelle réglementation s’est accompagnée d’un grand nombre d’annulations de vols, les compagnies préférant annuler leurs vols plutôt que de risquer une amende. La réglementation s'est depuis le 23 août étendue aux vols internationaux, avec une ammende pour des retards au-delà de quatre heures.