Boris Johnson, maire de Londres, a appelé à un nouvel aéroport au sud-est de Londres dans l’estuaire de la Tamise. Pour le maire de Londres, la construction d’un nouvel aéroport permettrait au Royaume-Uni de faire face à la stagnation économique due à la crise de la dette dans la zone euro. « Il n’y a pas de doute que ne rien tenter amènerait la stagnation économique. Le gouvernement doit maintenant prendre le taureau par les cornes et commencer à trouver des plans sérieux avec un aéroport possédant des pistes multiples », a-t-il déclaré il y a quelques jours lors du lancement d’un rapport sur les capacités aéroportuaires britanniques. L’aéroport londonien d’Heathrow avec ses deux uniques pistes est en effet au bord de l’implosion – il fonctionnerait à 98 % de ses capacités maximales- avec des slots qui se vendent comme des lingots d’or, et certaines compagnies majors n’ayant d’autres choix que de se retourner vers Londres Gatwick pour ouvrir de nouvelles liaisons internationales. Le projet de construction d’une troisième piste a été écarté par le gouvernement notamment en raison de lobbys environnementaux. La construction d’un nouvel aéroport, d’un coût de 40 à 50 milliards de livres (46 à 58 milliards d’euros) boosterait la capacité aéroportuaire du pays sans nuire à Heathrow selon lui. En outre, il amènerait une nouvelle trésorerie en raison de nouveaux passagers et de nouvelles activités, le maire indiquant que la France aurait reçu l’année dernière près d’1,5 milliard d’euros d’investissement  en raison de nouvelles liaisons vers la Chine ou le Brésil, le Royaume-Uni recevant seulement 20 % des Chinois qui visitent la France. Le nouveau mega hub qu’appelle de ses vœux le maire de Londres se situerait à 55 k au sud est de Londres sur les bords de la Tamise. Il serait doté de quatre pistes et pourrait accueillir jusqu’à 150 millions de passagers par an, relié au centre-ville par un train grande vitesse.