La compagnie aérienne Sudan Airways qui connaît aujourd’hui des difficultés économiques et de maintenance en raison de l’embargo américain, pourrait passer dans les mains d’une compagnie étrangère. Sudan Airways, qui appartient aujourd’hui à la République du Soudan pourrait être vendue, le gouvernement de Khartoum étant en discussion avec des investisseurs étrangers  et deux compagnies aériennes, dont Egyptair. Au total, quatre candidats seraient sur les rangs, tous provenant du Moyen-Orient. Sudan Airways, l’une des plus anciennes compagnies d’Afrique, est durement éprouvée par l’embargo imposé par les Etats-Unis depuis 1997. Sa flotte de 6 Airbus A300, A320, Boeing 737 et Fokker 50, est âgée de plus de 15 ans et il n’est pas rare que les passagers soient bloqués au sol plusieurs heures voire plusieurs jours pour des problèmes de maintenance ou d’état de la piste, certains passagers priant à chaque atterrissage après les accidents de ces dernières années. « Les sanctions sont un enfer pour tout, pour la maintenance, a déclaré l’un de ses dirigeants. Tous les problèmes que nous connaissons sont dus à notre flotte. Il y a toujours un problème. » Les pièces de rechange sont donc dégottés auprès "d’amis et de compagnies », mais en payant plus cher que le prix du marché. Sudan Airways qui volait vers Londres, Francfort ou Amsterdam dans ses belles années, et qui depuis 2010, est placé sur la liste noire européenne, dessert aujourd’hui 16 destinations en Afrique, dans le Golfe et au Moyen-Orient, sa destination la plus longue étant vers Kano, la seconde ville du Nigeria. Le Soudan, bien que toujours placé sous embargo, est de plus en plus desservi ces dernières années avec seulement cinq compagnies qui desservaient Khartoum en 2002 contre 35 compagnies aériennes aujourd’hui dont Air Arabia, British Midland Airways (bmi), Egyptair, Emirates, Etihad Airlines, Ethiopian Airlines, Flydubai, Gulf Air,  KLM, Qatar Airways, Royal Jordanian, Saudi Arabian Airlines, Turkish Airlines ou Yemenia. « Khartoum pourrait devenir un hub pour toute l’Afrique », a estimé Moula, dirigeant de la compagnie qui indique que le trafic passagers serait pâssé de 167 000 en 2010 à 260 000 cette année.