C’est bien finalement au groupe IAG, né de la fusion de British Airways et Iberia, que Lufthansa vend sa filiale British Midland (Bmi). Les deux groupes ont annoncé ce matin avoir un signé un accord d’achat d’une valeur de 172,5 millions de livres, soit environ 207 millions d’euros. Annoncée début novembre, puis remise en cause par la signature d’un accord de principe avec Virgin Atlantic le 13 décembre, la vente de British Midland à IAG semble cette fois-ci acquise, Lufthansa ayant annoncée la séparation de sa filiale en déficit. Selon les termes du contrat, IAG rachète Bmi pour une valeur de 207 millions d’euros. Mais l’accord est conditionné à la vente des deux filiales de Bmi. Lufthansa dispose d'une option de vente sur Bmi Regional et Bmibaby, qu'elle peut exercer d'ici la conclusion de la transaction, attendue au premier trimestre 2012. Si Bmibaby n’est pas vendu d’ici là, le montant de la transaction sera revu. Grâce à l’achat de Bmi, IAG gagnera 56 nouveaux créneaux d’atterrissage à l’aéroport de Londres Heathrow. C’est en effet le principal atout de la deuxième compagnie britannique, qui possède 11% des slots disponibles à Heathrow (40% pour British Airways). Dans un communiqué, le directeur d’IAG a d’ores et déjà prévenu que Bmi doit être restructurée, ce qui implique des pertes d'emploi. Un nombre important de postes de haut niveau devrait être conservé au Royaume-Uni. Les difficultés financières de Bmi, qui a perdu 154 millions d’euros depuis le début de l’année en raison des conflits du printemps arabe et du tsunami au Japon, ont poussé Lufthansa à s’en séparer, deux ans après en avoir pris le contrôle total. Bmi et sa filiale régionale opèrent une flotte de 46 appareils (27 Airbus et 19 Embraer) et ont mis en place des accords de partage de code avec Air India, Etihad, Gulf Air, Malaysia Airlines, Oman Air, Qatar Airways ou SriLankan Airlines, plus bien sûr les membres de Star Alliance dont Lufthansa est membre fondateur.