L’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a demandé l’inspection de 30 Airbus A380, soit près de la moitié des appareils en circulation. 21 appareils seraient affectés par ces criques. Les compagnies aériennes Air France, Singapore Airlines et Emirates sont concernées. De nouvelles fissures, des « criques » en langage aéronautique ont été détectés sur des ailes d'A380. Elles se révèlent plus « significatives » que celles déjà constatées début janvier. Si Airbus affirme de façon catégorique qu’elles sont sans danger pour la navigation, l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a par précaution ordonné l’inspection de 30 A380 (sur 69 en circulation), ceux ayant au compteur au moins 1300 vols. 21 appareils seraient déjà affectés par ces fissures. Bien que les trois premières compagnies à avoir été livrées soient Singapore Airlines (compagnie de lancement en octobre 2007), Emirates et Qantas Airways, les très gros porteurs de compagnies aériennes affectés par ces criques seraient outre Singapore Airlines (pour 10 de ses appareils) et Emirates (sept de ses appareils), Air France, car un de ses appareils, utilisés pour des vols test courte distance entre Paris et Londres, a effectué un grand nombre de rotations. Les deux autres appareils concernés sont des A380 test d’Airbus même. Neuf appareils avec plus de 1800 vols seront inspectés d’ici quatre jours. L’opération, qui consistera à ausculter visuellement dans un premier temps 3 000 pièces réparties sur les ailes, nécessitera de bloquer au sol pendant 24 heures les appareils. Les autres SuperJumbos ayant entre 1300 et 1800 vols, seront inspectés d’ici six semaines. Àirbus a d’ores et déjà déclarés connaître la cause de ces « criques » : elle « provient des matériaux utilisés, un alliage d’aluminium pour fabriquer ces pièces et du processus d’installation et de perçage ». L’usure de matériaux est un phénomène normal et généralisé sur les avions. Mais elle s’avère malgré tout étonnante pour un appareil mis en service aussi récemment (2007). La question reste donc de savoir si le gigantisme de l’avion n’a pas favorisé l’apparition de ces criques.