L'Assemblée Nationale a voté la nuit dernière le projet de loi visant à encadrer le droit de grève dans les transports aériens, qui vise à faciliter la vie des passagers en cas de conflit social dans les aéroports ou les compagnies aériennes. Il n'y a pas eu de surprise dans la nuit du 24 au 25 janvier 2012: la proposition de loi présentée par la majorité a été votée, malgré l'opposition de la gauche qui dénonce une atteinte au droit de grève. Pas de service minimum donc puisqu'aucune réquisition de personnel n'est prévue (contrairement aux contrôleurs aériens), mais des obligations à la fois pour les salariés voulant faire grève et pour les entreprises. Comme à la SCNF ou la RATP, les employés doivent sous peine de sanctions faire une déclaration individuelle de participation 48 heures avant le jour de grève. Et s'ils décident de renoncer à participer au mouvement ou de reprendre le travail, leur employeur doit être prévenu 24 heures à l'avance. En contrepartie, les compagnies aériennes et les aéroports doivent désormais présenter des prévisions de trafic au plus tard 24 heures avant le début de la grève. Des mesures qui devraient "éviter la paralysie" dans le transport aérien, et surtout faciliter la vie des passagers, qui ont fait face l'année dernière à 63 jours de perturbations dues aux mouvements sociaux. Plusieurs syndicats de pilotes, personnel navigant ou au sol et mécaniciens ont déjà déposé un préavis de grève courant du 6 au 9 février 2012, avant l'examen du texte par le Sénat le 15 février – et avant les vacances.