D’ici l’été 2017, le ciel israélo-européen sera totalement ouvert. L’Union Européenne (UE) et Israël ont en effet signé un accord de ciel ouvert le 22 mars dernier. Afin d’apaiser les réticences des compagnies israéliennes, l’Etat hébreu a levé les restrictions sur leur coopération. A partir de l’été 2017, les accords bilatéraux signés entre Israël et les pays de l’Europe (Autriche, la Belgique, République tchèque, Chypre, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Espagne, et le Royaume-Uni) laisseront la place à un accord général avec l’UE. Les compagnies aériennes européennes pourront effectuer des vols directs vers Israël à partir de n'importe quel pays européen sans aucune restriction sur le nombre de vols hebdomadaires, tout comme les transporteurs israéliens pourront exploiter plus facilement des vols en Europe. Par ailleurs, l’accord prévoit l’intégration d’Israël dans un espace commun avec l’Europe. Pour y parvenir, Israël va adopter des réglementations et des normes équivalentes aux règles aéronautiques européennes dans le domaine de la sécurité aérienne, de l'environnement, de la protection des consommateurs, de la gestion du trafic aérien ou de la concurrence. Pour apaiser les réticences des syndicats (qui avaient menacé de faire grève en cas de signature d’un accord) et des compagnies israéliennes (El Al, Arkia et Israir), l’interdiction de coopération entre ces dernières a été levée. De même, les transporteurs israéliens devraient avoir le droit de passer plus d’accords de codes share avec les compagnies étrangères, ce qui leur permettra d’être plus fortes face à cette nouvelle concurrence. Les liaisons à destinations de l’Europe représentant 60% du trafic international au départ d’Israël (El Al dessert une vingtaine de villes européennes, Arkia une dizaine et plus de vingt compagnies européennes, dont Air France, Air Méditerranée, Alitalia, British Airways, easyJet, Germanwings, etc., atterrissent à Tel Aviv), l’Etat hébreu espère que ce nouvel accord permettra d’augmenter les fréquences et de faire baisser les prix des billets d’avion.