Selon The Times, le groupe IAG, né de la fusion de British Airways (BA) et Iberia, étudierait la possibilité d’entrer au capital d’American Airlines, afin de barrer la route à Delta Air Lines et US Airways et de ne pas perdre son alliée de Oneworld. Les déboires d’American Airlines qui s’est placé en novembre dernier sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites attisent des envies. US Airways et Delta Air Lines se sont toutes dites intéressées par des accords ou des fusions (un projet à l’étude chez US Airways). Et ces intentions semblent avoir inquiété IAG, qui, d’après le quotidien anglais, étudierait la possibilité d’acquérir une part du capital d'American Airlines (AMR Corporation) et serait par toutes les options. En effet, un rapprochement entre American Airlines et ses concurrentes américaines pourrait remettre en cause les alliances avec British Airways et Iberia, Delta Air Lines étant membre de SkyTeam, US Airways de Star Alliance, alors qu’American, BA et Iberia font partie de Oneworld. Ces trois dernières ont de plus mis en place une joint-venture transatlantique. A la mi-mars, le PDG d’American Airlines Tom Horton avouait dans le Chicago Tribune qu’une fusion était « envisageable mais pas dans l’immédiat », tout en reconnaissant que les rapprochements précédents avaient été « bons pour l’industrie ». Mais il préfère se concentrer sur des problèmes plus immédiats, comme le plan de restructuration annoncé le mois dernier et qui entrainera la suppression d’au moins 13 000 emplois et des économies d’environ 1,2 milliards de dollars. Un plan qui devrait lui permettre de « sortir du Chapitre 11 » d’ici la fin de l’année.