Un problème de communication entre deux ouvriers togolais et chinois a conduit à la destruction partielle de l'unique taxiway de l'aéroport de Lomé au Togo, et à sa fermeture pour plusieurs semaines. Un communiqué du gestionnaire SAP (Société Aéroportuaire du Togo) indique que "l'incident" survenu samedi soir 31 mars 2012 a conduit à la fermeture de l'aéroport Gnassingbé Eyadema pour une "durée indéterminée". Depuis dimanche, tous les vols sont déroutés vers l'aéroport international de Niamtougou, dans le nord du pays, les passagers à l'arrivée et au départ étant acheminés "par autobus climatisés sans supplément de la taxe d'aéroport" pour un voyage d'environ six heures. Quant aux passagers en correspondance, ils seront accueillis "dans les hôtels de la région ou chez l'habitant selon les disponibilités". Parmi les compagnies aériennes desservant Lomé, Air France, Brussels Airlines, Ethiopian Airlines et Asky Airlines ont informé leurs passagers du problème. Selon le site République Togolaise, le problème serait dû à une erreur de compréhension, un contremaitre chinois ayant donné l'ordre en dialecte local au conducteur d'un bulldozer de labourer le taxiway, alors qu'il croyait lui demander de déblayer un tas de sable. Vingt mètres de tarmac ont disparu, rendant impossible l'accès à la piste depuis le terminal de l'aéroport. Selon le site, deux Boeing d'Asky Airlines et plusieurs avions de fret ou jets d'affaires sont bloqués sur place. Bien sûr une étrange odeur de poisson survole encore le pays...