Alors que Fly Congo, nouveau nom d’Hewa Bora, inaugurait son premier vol vendredi, le collectif de victimes du crash (80 morts en juillet dernier) réclame le même jour que la compagnie fautive règle les indemnisations avant qu’elle ne reprenne ses activités. Après le crash d’un Boeing 727 (80 morts) et la perte de sa licence de vol, Hewa Bora renaît de ses cendres en reprenant un nouveau nom, Fly Congo. Mais le collectif de victimes trouve indécente cette reprise en main, tant qu’Hewa Bora n’aura pas indemnisé son passif envers lui. « Pour respecter la mémoire des victimes et leurs droits, le Gouvernement a le devoir de nous donner toutes les informations sur le contrat, l’accord qu’il a donné à Fly Congo et l’engagement pris par celle-ci pour indemniser les victimes », a demandé Dismas Kitenge, membre du collectif des victimes du crash d’avion de Hewa Bora à Kisangani. Sur 19 dossiers reçus par l’assureur d’Hewa Bora, et selon un responsable de Fly Congo, cinq auraient été validés pour recevoir une indemnisation. Les victimes réclament en outre les premiers résultats de l’enquête, notamment ce qui ressort de l’analyse des boîtes noires. A noter que Fly Congo ne diffère pas seulement d’Hewa Bora par le nom mais aussi par sa flotte. La compagnie a en effet mis au garage tous ces appareils vétustes, pour en opérer de nouveaux : un Boeing 767 d'une capacité de 191 passagers et de quatre MD-82 de 140 passagers. A noter encore depuis la disparition d’Hewa Bora et la venue de Fly Congo, deux autres compagnies ont pris place au Congo : Okapi Airlines qui a débuté ses activités le 23 novembre 2011 et Korongo Airlines (détenue majoritairement par Brussels Airlines) qui a inauguré sa première ligne le 16 avril dernier.