La compagnie aérienne danoise s’est déclarée ce jeudi 3 mai en faillite et a suspendu « provisoirement » ses opérations, clouant tous ses appareils au sol et laissant sur le carreau bon nombre de passagers. Et une compagnie européenne de plus au garage. Après Spanair (Espagne) fin janvier et Malev (Hongrie) début février, c’est au tour de Cimber Sterling de stopper ses activités. N’étant plus soutenue par ses financiers, la compagnie danoise a en effet déposé le bilan ce matin. Sur son site Internet, où aucune réservation n’est désormais possible, Cimber Sterling annonce que plus aucun vol n’est assuré et que seuls les passagers ayant souscrit une assurance au moment de l’achat de leur billet d’avion se verront proposer un remboursement. Les autres en seront donc de leur poche et la compagnie les incite à se tourner vers un autre transporteur pour effectuer leur voyage. SAS Scandinavian Airlines, avec qui Cimber Sterling partage ses codes, a ainsi de suite annoncé qu’elle ajoute des vols pour prendre en charge les passagers de sa partenaire qui se retrouvent sur le carreau sur les lignes nationales, régionales et internationales. Mais de fait,  plusieurs lignes intérieures (au départ de Copenhague vers Karup, Bornholm, Sønderborg et Billund) se retrouvent totalement suspendues, Cimber Sterling étant la seule à les opérer. Pour rappel, la compagnie créée en 1950 connaissait d’importantes difficultés financières depuis deux ans. En août dernier, elle a été reprise par un groupe d’investissement maltais, dirigé par l’ukrainien Igor Kolomoisky, dans le but de la fusionner avec la compagnie régionale Scandinavian Skyways et de concentrer ses activités uniquement dans la région. Elle devait d’ailleurs supprimer d’ici l’automne la plupart de ses destinations internationales et se séparer de ses Boeing 737. Mais ses ennuis financiers, dus en grande partie à sa difficulté à faire face à la concurrence de SAS Scandicnavian, Finnair ou encore Norwegian Air Shuttle, ont accéléré sa chute. Son PDG, Jan Palmer, espère tout de même que la mise en faillite et la désignation d’administrateurs vont lui permettre de reprendre au plus vite ses opérations.