Selon le ministre indien de l’aviation, les compagnies aériennes indiennes devraient essuyer une perte combinée de quelque 100 milliards de roupies (soit 1,4 milliard d’euros) sur l’exercice 2011-2012. Pour les aider, le gouvernement étudie la possibilité de permettre aux transporteurs étrangers d’investir dans leurs capitaux. On savait que l’année 2011 avait été difficile pour les compagnies aériennes indiennes avec la hausse du prix du carburant, la concurrence des compagnies étrangères et la crise économique. En se basant sur les données financières fournies à la Direction de l’aviation civile indienne, le ministre de l’aviation estime qu’elles ont perdu près de 100 milliards de roupies (1,4 milliard d’euros) entre mars 2011 et mars 2012. L’année précédente, leurs pertes s’élevaient déjà 80 milliards de roupies (1,1 milliard d’euros). Mise à part la low cost IndiGo, l’ensemble des compagnies indiennes affichent des pertes. Kingfisher Airlines est de loin la plus touchée (ses dettes cumulées sont estimées à 995 millions d’euros). Le transporteur national, Air India, est lui aussi dans le rouge au point de reporter la livraison de trois Boeing 777-300ER qu’il est incapable de payer. Pour aider les compagnies à sortir de l’ornière, le gouvernement songe donc à modifier la loi sur les investissements, en permettant à un transporteur étranger d’entrer au capital d’une compagnie indienne. Selon le PDG de Kingfisher, ce serait la dernière chance de survie de sa compagnie. Etihad Airways, qui a récemment investi dans Aer Lingus, Air Seychelles et Air Berlin, serait d’ailleurs intéressée.