La licence de la compagnie aérienne Dana Air a été suspendue suite au crash dimanche de l’un de ses avions près de l’aéroport de Lagos au Nigeria, qui a officiellement tué les 153 passagers et membres d’équipage à bord et six personnes au sol. Alors que les services d’urgence du NEMA (National Emergency Management Agency) se retiraient du lieu de l’accident mardi 5 juin 2012, donnant un bilan officiel et définitif de 159 morts, la licence de Dana Air a été suspendue par les autorités de l’aviation civile pour une durée indéterminée. Ces mêmes autorités (dont le directeur général Harold Demuren a été prié de se « retirer » par le Sénat) ont confirmé que l’appareil avait signalé la panne simultanée de ses deux réacteurs. Au moins 40 des passagers ont été identifiés et seront remis à leur famille. Parmi les victimes se trouvaient des ressortissants de France, des Etats-Unis, d’Inde, de Chine, du Liban et d’Indonésie, et une majorité de Nigérians. Dana Air a de son côté annoncé le paiement immédiat de compensations financières. Les familles des deux pilotes recevront 250 000 dollars chacune, celles des PNC 150 000 dollars, et celles des passagers 100 000 dollars, en accord avec les pratiques de l’OACI. Des rumeurs sur la « fuite précipitée » de son encadrement indien n’ont pas été confirmée ni infirmées. La Première Dame du pays a elle été forcée de publier un communiqué dénonçant une « polémique inhumaine et diabolique », qui mettait le crash de dimanche sur le compte d’une fermeture de l’espace aérien à Lagos afin que son avion privé puisse se poser. Ses services ont dû expliquer qu’elle était arrivée samedi à Lagos, avait assisté à une cérémonie publique dimanche, et ne devait en repartir que lundi.