La compagnie aérienne low cost easyJet fermera sa base de Madrid au début de la saison d’hiver, les capacités y étant réduites de 20% et les employés transférés vers d’autres bases. Une rentabilité insuffisante, une surcapacité en Espagne, le doublement en deux ans des taxes d’aéroport : tels sont les principaux arguments avancés par la spécialiste britannique du vol pas cher le 20 juin 2012 pour justifier la fermeture de sa base sur l’aéroport de Madrid – Barajas, où huit appareils étaient stationnés. EasyJet « examine différentes options » sur le sort des 310 employés de la capitale espagnole, espérant conserver « autant de personne que possible ». Pilotes et PNC se verront proposer des emplois sur les 22 autres bases de la compagnie. EasyJet confirme son engagement en Espagne, mais diminuera globalement ses capacités vers le pays de 7% pendant la prochaine année fiscale, baisse atteignant 20% à Madrid (contre une hausse de 5% cet été). Ce qui lui laissera tout de même « plus de 12 millions de passagers » à transporter ; elle a déjà constaté que 70% de ses voyageurs en Espagne arrivaient de l’étranger, où la demande reste forte. Elle opère actuellement 27 routes vers et depuis Madrid, dont celles à destination de Paris – CDG, Toulouse, Bâle – Mulhouse, Bordeaux, Lyon ou Genève. Difficile de ne pas voir planer l’ombre d’Iberia Express sur la décision de la low cost : la filiale à bas coûts lancée en avril dernier par la compagnie nationale espagnole, aujourd’hui fusionnée avec British Airways au sein d’IAG, a pour mission d’enrayer les pertes du marché court-courrier d’Iberia, et est également basée à Madrid. Les passagers ne verront bien sûr pas la différence, sauf en ce qui concerne la diminution de l’offre. Un peu comme à l’aéroport de Marseille - Provence, où Ryanair avait fermé sa base pour des raisons judiciaires mais qui a depuis retrouvé une activité encore plus importante : 13 routes sur 23 avaient été fermées à l’époque, la low cost irlandaise en propose aujourd’hui 35…