Quelques 300 pilotes de la compagnie aérienne Air India ont entamé hier une grève de la faim de 48 heures, ou indéfinie pour dix d’entre eux, ajoutant encore aux problèmes qui accablent le transporteur national indien. Menée principalement dans les aéroports de Delhi et Mumbai, la grève de la faim lancée le 25 juin 2012 vise à obliger Air India à réinstaurer le syndicat IPG et commencer des négociations. La compagnie avait licencié plus de cent pilotes et cessé de reconnaître IPG après le début de leur grève le 8 mai dernier, pour protester contre la décision de la direction de privilégier les anciens d’Indian Airlines avec qui elle a fusionné – que ce soit au niveau des salaires ou pour l’entrainement sur Boeing 787 Dreamliner. Le ministre de l’aviation Ajit Singh, qui joue un rôle de faucon depuis le début du conflit, aurait déclaré que la grève de la faim sera « bonne pour la santé des pilotes ». Air India semble ne plus pouvoir se sortir de sa situation, entre finances dans un état déplorable et conflits entre pilotes. Quatorze de ses vingt Boeing 777 seraient cloués au sol à l’aéroport de Dehli, le premier des 27 Dreamliner commandés qui devait rejoindre sa flotte fin mai n’est toujours pas arrivé, et plusieurs routes internationales n’ont toujours pas été rétablies (dont Mumbai – Londres ou les vols directs vers Chicago, New York ou Toronto depuis la capitale).